50 jeux vidéo à ne pas manquer en 2024

sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X|S ou Nintendo Switch

Cette année encore, le nombre de jeux vidéo attendus sur PC, PlayStation, Xbox ou Switch va atteindre des records. Que vous soyez fans des blockbusters en open world ou amateur de pépites indés, Le Grand Pop fait sa sélection pour vous aider à vous y retrouver.

Le marché du jeu vidéo est écartelé entre deux tendances. D’un côté, les titres s’enchaînent avec une frénésie endiablée, et de l’autre, l’industrie est à la peine. Les vagues de licenciements du secteur se succèdent, s’écrasant avec nonchalance sur les créateurs. Comme au cinéma, la norme est à l’exploitation de franchises. Suites et remakes s'enchainent. Certains titres réinventent leurs licences. D’autres singent la gloire passée de leurs illustres lignées. Même sur la planète indé, la standardisation guette. Comme s’il fallait refaire un succès de l’année passée pour espérer se démarquer un peu, récupérer des capitaux pour pouvoir faire le jeu qu’on avait en tête dès le départ.

En 2023, Baldur’s Gate 3 s’est imposé. Un jeu hors-normes, à contre-courant d’une industrie sclérosée par un conformisme presque maladif et une peur presque caricaturale de la moindre prise de risque. Les grands créateurs se font rares, les pionniers vieillissent. Leurs héritiers ont été catapultés vers le management et l’encadrement et ont trop vite quitté l’arène de la création, quand ce n'est pas la course au jeunisme qui pousse des juniors moins expérimentés sur des projets trop gros pour eux. Le mot d’ordre, tacite, est au regard dans le rétro. “Il nous reste quoi dans le grenier qu’on pourrait remettre en vitrine ?” Alors on refait. Avec plus ou moins d’envie et d’inspiration. De talent ? Non, le talent n’y est pour rien. Les artistes sont toujours là et leur imaginaire est riche de plus de cinquante ans d'histoire que n’avaient pas leurs prédécesseurs. Parlons plutôt de soin et d’angle. J’aurais tendance à blâmer d'avantage les décideurs que les faiseurs.

Fallait-il faire un remake au Brothers : A Tale of Two Sons, sorti en 2013 ? Until Dawn a‑t-il vraiment besoin d’être refait alors qu’il est accessible sur PS Store et parfaitement jouable ? Si je peux comprendre l’intérêt des remakes comme passage de flambeau d’une génération de joueurs à une autre (le jeu vidéo restant très dépendant des avancées technologiques de ses supports), je reste plus perplexe devant la récupération mercantile ou la perspective de dénaturer la vision initiale qui raconte en creux son époque et sa réalité pour surfer sur un nom. Ne fustigeons donc pas les remakes pour leur nature de remake, mais jugeons plutôt de la qualité propre des titres qui arrivent jusqu’à nous. Baldur’s Gate 3 l’an dernier – oui encore – avait beau n’être “qu’une suite”, il a su dépasser sa condition en transcendant littéralement son genre, proposant un gameplay abouti et original au regard des épisodes 1 et 2 qui dataient de plus de vingt ans, démontrant au passage que des types de jeux déclarés prématurément “morts”, comme le tour par tour, avaient encore quelque chose à raconter, même en 2024.

Mais laissons-là ce préambule. Nous y voici. Après avoir titillé les fans de ciné dans une sélection des films à ne pas louper en 2024 et une sélection des séries à ne pas rater en 2024, plongeons-nous dans ce que le jeu vidéo a à nous offrir cette année. Au départ, plus de 150 jeux étaient dans notre viseur, mais nous avons décidé de ne garder ici que les 50 titres les plus marquants, ceux qui devraient à coup sûr agiter vos manettes et vos claviers dans les semaines et les mois à venir.

2025 et au-delà

Je vous demande toute votre attention. Cette sélection ne parlera pas de GTA VI. Si vous êtes venus uniquement pour GTA, rendez-vous l’an prochain. Merci.

Notez d’ailleurs que plusieurs autres titres (et pas des moindres) suivent le jeu du géant Rockstar dans cette catégorie des ‘effets‑d’annonce-à-sortir-dans-longtemps-longtemps’. C’est le cas par exemple de Death Stranding 2 On The Beach qui n’en a pas fini de vampiriser du temps d’antenne dans toutes les conférences et cérémonies de récompenses qui jalonnent les années à venir. Le futur Physint, l’autre projet de Kojima, un nouveau jeu d’action-espionnage en développement sur PlayStation (notez l'absence de numéro), n’est lui pas à attendre avant au mieux 2027 – 2028… mais on nous en a déjà parlé.

Arrivent alors les arlésiennes qu’on n’espère même plus comme Metroid Prime 4 ou Beyond Good & Evil 2, Star Citizen et son mode solo Squadron 42 ou Wild. Puis ces titres en gestation longue, comme The Elder Scrolls 6, le Wolverine d’Insomniac, Pragmata chez Capcom (malgré une annonce tonitruante au lancement de la PS5), le projet 007, State of Decay 3, Fable ou le remake de Perfect Dark chez Microsoft Studios. Dans la galaxie lointaine, très lointaine, la maxime n’aura jamais mieux porté son sens. Le mystérieux Star Wars : Eclipse de Quantic Dream et le remake de Knight of the Old Republic sont à l’arrêt ou presque, et leur situation incertaine.

Loin dans le viseur enfin, on retrouve aussi toute une série de jeux qu’on aurait aimé voir cette année mais que j’aurais tendance à regrouper sous l’entête “plus personne n’y croît” de 2024. Dragon Quest XII : The Flames of Fate attendra 2025. Le retour de Dragon Ball : Sparking ! Zero – Budokai Tenkaichi 4 sous nos latitudes – n’est pas non plus pour tout de suite, tout comme Kingdom Hearts IV ou le nouveau projet du papa de Bioshock, Judas. Et on ne parle même plus de Hollow Knight : Silksong, attendu en vain à chaque stream d’annonce depuis plusieurs années.

Maintenant que Nintendo, Microsoft et Sony ont diffusé leurs premiers Direct et fait leurs premières prises de paroles, on perçoit toutefois un peu mieux la teneur de l’année en cours, et une couleur se dessine. Oui, tout ça reste vaporeux dans nos agendas, puisque seulement un gros quart des titres de notre sélection sont vraiment datés. La grande majorité des jeux est, elle, regroupée dans un approximatif ‘courant 2024’. Sans surprise, jusqu’au mois de mars, – fin de l’année fiscale – les choses sont à peu près ordonnées ; au-delà, c’est le grand flou. Rendez-vous courant juin et les Directs qui encadrent le Summer Game Fest pour un planning de fin d’année plus précis. Bienvenue donc dans le plus concret. Bienvenue en 2024.

Je ne suis pas qu’un numéro

Pour rester dans les tendances de la production, commençons par les suites. Si on se doute que les grands rendez-vous annuels seront honorés (comme chaque année) par une mise à jour métronomique avec un nouveau titre de façade, n’oublions pas que certains ont quand même des choses à se faire pardonner. Call of Duty est effectivement à la peine après une édition 2023 difficile à défendre, même pour ses fans les plus hardcore. À des kilomètres du retour en arrière qu’a été Mirage, Assassin’s Creed aussi est attendu au tournant avec un Infinity ambitieux et meta. Ce dernier s’articule apparemment comme un point d’entrée, une plateforme, une sorte d’Animus, qui permettra de jouer aux nouveaux titres de la saga : Assassin's Creed Codename Red ou Assassin's Creed Codename Hexe, comme aux anciens. Un choix marqué qui ferait entrer la licence dans la famille des jeux dits “à service”, s’inscrivant dans le temps, comme les League of Legends, HearthStone ou autres. Un choix et un angle que EA Sports FC (anciennement FIFA) devrait peut-être faire aussi vu le peu d’innovations structurelles de la série au fil des ans. Mais le succès étant le succès (près de 2 milliards de dollars en 2023), pourquoi changer une Ultimate Team qui gagne ?

Au-delà de ces éditions ‘annuelles’, bon nombre de jeux attendus cette année sont aussi des suites, et pas des moindres. Les fans de dinosaures et de survie devraient se rassasier avec l’arrivée de ARK II. Côté gestion, c’est la sensation hivernale Frostpunk 2 qui s’invite à la fête avec le retour des choix moraux pour cette dystopie glaciaire aux accents steampunk. Mais s’il est un marqueur pour 2024, c’est peut-être du côté des hack'n’ slash qui faudra regarder. Outre le très attendu Titan Quest II et son ambiance antique, le genre se prépare à accueillir son messie. Diablo IV a fait choux blanc en 2023 pour d’évidents choix de design faciles, mais ce ne sera pas le cas de Path of Exile 2. Le titre colossal de Grinding Gear Games a été adoubé comme mètre-étalon par les créateurs du genre, et sa gratuité devrait séduire les plus récalcitrants des aventuriers.

En parlant d’aventures, il y a aussi celles portées par le jeu de rôles. Qu’ils soient d’action ou plus classiques, venus du Japon ou d’Occident, ils sont de sortie en 2024. Chez Capcom, dès le mois de mars, Dragon’s Dogma 2 s’invite à la table des grands après un premier volet injustement passé sous les radars il y a douze ans. Sorti tout droit de nulle part lors de la dernière cérémonie des Game Awards, Visions of Mana, nouvel épisode de la saga de Square Enix devrait raviver plus tard dans l’année la magie dans le cœur des plus anciens d’entre nous. Mais le grand rendez-vous de ce début d’année est calé au 29 février.

Final Fantasy VII Rebirth, suite directe de Final Fantasy VII Remake est enfin à portée de manette. Beau comme jamais, cette relecture du jeu original de 1997 nous convie une fois de plus aux côté de Cloud, Aerith, Tifa, Barret et compagnie dans une expérience plus ouverte, mais toujours aussi réussie. Et dans la famille RPG, mais étendue au rogue-like indé, on dresse déjà une haie d’honneur à Hades II. Après un premier volet maîtrisé et addictif, cette première suite du carton de Supergiant Games s’est donnée pour mission de nous replonger dans l’une des plus belles surprises de 2018.

Fin janvier, la prolifique série des Like a Dragon s’est vue dotée d’un nouveau volet. Infinite Wealth maintient la saga dans ses rails et se permet même de nouvelles incartades, avec cette fois un mini jeu qui lorgne méchamment du côté des Pokémon. Les amateurs apprécieront. Pour plusieurs titres enfin, 2024 sonne une sortie inespérée attendue depuis des années. Ils n’y croyaient plus, ils s’étaient résignés. Après treize ans de vide, la saga Top Spin s’invite à nouveau sur les courts. Top Spin 2K25, sorti de nulle part mi-janvier, débarquera en fin d’année pour ravir le cœur des as de la raquette et, on l’espère, reprendre sa place de n°1 mondial. C’est tout le mal que l’on souhaite aussi à The Wolf Among Us 2. Après la fin du studio Telltale Games, la très bonne adaptation de la BD Fables de Bill Willingham était à la peine, maintes fois reportée. Bigby Wolf, le grand méchant loup, reprend lui aussi du service.

Enfin, Senua’s Saga : Hellblade II fera la joie des abonnés du Game Pass de Microsoft le 21 mai. Après plusieurs années de teasing et des cinématiques toujours autant hallucinées que fascinantes, cette épopée viking qui invite le joueur aux portes de la folie et des croyances, quand le surnaturel devient tangible, se concrétise enfin. Plus de six ans après un premier volet honnête et perturbant, les équipes de Ninja Theory sont à pied d'œuvre pour tenir le calendrier d’un des plus gros titres Xbox de l’année.

Do it again

Comme on le disait en ouverture, nous ne ferons pas ici le procès des remakes ou des portages en général. La pertinence d’un remake se juge à la qualité propre d’un titre. On peut évaluer le besoin factuel : permettre de rejouer à un jeu qui ne tourne plus nulle part. On peut apprécier la réinterprétation du titre original. Metroid Prime Remaster était fidèle au jeu d’origine et permettait de rejouer à un titre difficile à faire tourner en 2023. Resident Evil 4 Remake allait plus loin : il venait rajouter une brique dans la recherche d’homogénéisation de la série entamée avec RE2, mais il remettait aussi au goût du jour des tendances de gameplay dépassées tout en s’affranchissant des limites matérielles de son époque. Dès lors, on pourrait classer les remakes à venir en trois grandes familles. Ceux attendus, ceux qu’on n’avait pas anticipés mais soit, et ceux dont on débat encore de la pertinence. Et non Jean-Germain, Final Fantasy VII Remake ou le futur Rebirth n’ont rien à faire ici. Ce ne sont pas des remakes à proprement parler, tu le saurais si tu avais joué à Remake, et nous n’en parlerons pas plus pour ne rien spoiler…

Dans la première catégorie, on retrouve sans surprise des jeux ayant fait la grande histoire du jeu vidéo, désireux d’ancrer leur légende auprès de nouvelles générations. C’est le cas du Tomb Raider I‑III Remastered attendu le 14 février. Véritable jalon des débuts de l’ère 3D, cette trilogie avait hissé son héroïne au Panthéon des personnages de jeu vidéo. Rugueuses, exigeantes, labyrinthiques, amoindries par des problèmes de caméras, les premières aventures de Lara Croft ont néanmoins marqué l’histoire et défini la grammaire du jeu d’action à la troisième personne, avant de se perdre dans les méandres des séries à rallonge qui n’ont plus rien à raconter. On croise les doigts pour que ce retour aux sources soit un retour en grâce, après déjà deux reboots et un présenté comme des remakes. Oui on s'y perd.

Autre cas, autre situation. Après avoir marqué le genre et servi de modèle aux meilleurs, la flamme d’Alone in the Dark s’était consumée bien trop vite. En passant d'Infogrames à THQ Nordic, la série a décidé de faire peau neuve. On lui souhaite de retrouver sa vigueur d’antan après son long passage à vide, d’autant plus que la concurrence est féroce cette année. En effet, après une décennie a s’arquebouter sur du jeu mobile, Konami a décidé de rentrer à nouveau dans l’arène. Si vous écoutez la sirène, Silent Hill est de retour, avec toute une série de projets. Outre le futur Return to Silent Hill au cinéma, pas moins de trois jeux font la une cette année. Silent Hill Townfall par Annapurna devrait inviter de manière épisodique les joueurs et les joueuses à se perdre dans les ruelles embrumées de la ville. Silent Hill F, de NeoBards Entertainment, sera lui le vrai nouvel épisode et délaissera le cadre américain des années 1990 pour le Japon des Sixties, mais ne devrait pas se manifester avant 2025.

Cette année, c’est le remake du mythique Silent Hill 2 qui sera sous les projecteurs. Et si le jeu original bénéficie d’une aura si particulière, c’est tant pour ce qu’il a ouvert comme possibles dans le média, que pour ce qu’il racontait sur la gestion du deuil et les troubles mentaux. On a donc accueilli l’idée d’un remake avec envie, avant d’être refroidi par les premières images. Délaissant l’ambiance et le mystère du jeu original, les premières bandes-annonces mettent l’accent sur des phases d’action dans des décors colorés. Comme si Konami avait voulu son Resident Evil… On ne pouvait pas faire plus éloigné et irrespectueux de l’héritage de Silent Hill 2. On espère que cette malheureuse incartade sera corrigée à la sortie du jeu et ne correspondra pas à la réalité du projet final.

Dans la deuxième catégorie on retrouve de nombreuses gloires passées. Si on appréciera de les retrouver, une petite voix sarcastique en nous ne cesse de se demander quand même pourquoi ne pas avoir préféré nous offrir une suite. On retrouve ici Age of Mythology : Retold, Star Wars : Dark Forces Remaster, fin février, le hack’n slash Gothic Remake, ou les point’n click Sam & Max : The Devil’s Playhouse Remastered et Les Chevaliers de Baphomet Reforged, par Revolution Software. Notez que ce dernier proposera à la fois un remake, mais aussi une aventure inédite qui viendra clore la saga, ce qui n’est pas rien. Les fans de jump scares devraient se régaler de Clock Tower Remaster, et ceux, plus portés par des univers colorés par Mario vs. Donkey Kong – en attendant le remake de Paper Mario –, à retrouver sur Switch le 16 février. À la fois remake et suite, le titre reprend les mécaniques de Mario vs. Donkey Kong ‘94 sorti sur Game Boy.

Enfin, arrivent aussi ces remakes où on se demande pourquoi. Pourquoi ? Et pour qui ? En ce début d’année, The Last of Us 2 Remastered est venu parachever tout le travail de remastering de la franchise. On préférera ici le terme d’harmonisation. Après un portage et un Remaster HD du premier volet, le second a été mis à jour, et là où le fossé entre la PS3 et la PS5 était profond, celui qui nous sépare aujourd’hui d’une PS4 Pro reste affaire de subtilités techniques plus que d'esthétique pure… Mais bon, vous pouvez désormais jouer à ce diptyque inestimable sur PS5, ce remake ne venant pas atténuer l’aura d’un chef d'œuvre du genre. On se demande d’ailleurs un peu où est passé la superbe de Sony. Les grands jeux solo à fort storytelling qui ont fait le succès de la PlayStation 4 tardent à arriver. L’éditeur s’est un peu perdu dans une politique floue en s’essayant aux jeux multi à service avant de rebrousser chemin. Puis à pousser la VR, mais d’un élan discret.

Puis finalement, la politique d’exclusivité, inaliénable jusqu’alors, est devenue poreuse, avec la sortie des grands jeux maison sur PC. Et dans la foulée les portages. C’est là dessus que Sony a officialisé un remake à Until Dawn. Qui en voulait ? Sony apparemment. Sans rien enlever au titre de Supermassive Games qui avait su flairer le filon du jeu horrifique et jonglait avec plus ou moins d’habileté sur la mouvance du slasher, a‑t-on vraiment besoin d’un remake d’un jeu de 2013 encore tout-à-fait jouable et dispo sur le PS Store ? Tout comme on aurait préféré voir Josef Fares sur autre chose qu’un remake de Brothers : A Tale of Two Sons Remake

Date Limite de Consommation

Passons rapidement le cas des DLC. Chaque MMO ou assimilé à succès qui tourne encore cette année aura droit à son extension. World of WarCraft avec The War Within, The Elder Scrolls Online avec Gold Road, Final Fantasy XIV avec Dawntrail, Destiny 2 avec La Forme Finale. Même Ark, qui va avoir sa suite, aura également un DLC. Dans le même ordre d’idée, les principaux jeux de baston du moment comme Street Fighter VI, Mortal Kombat 1 ou le récent Tekken 8 poursuivent leur logique de Seasons Pass et de nouveaux personnages répartis sur l'année.

Du côté des rendez-vous plus marquants, en ça qu’ils viendront donner du contenu à des titres qu’on pensait derrière nous, on se doit de citer le Rising Tide de Final Fantasy XVI qui vous invite dans une nouvelle région via un chapitre intermédiaire de l’histoire et nous permettra d’apprendre les pouvoirs de Léviathan. Surtout, est attendu Elden Ring : Shadow of the Erdtree, DLC du GotY 2022. Si on ignore encore tout, à l’heure où nous écrivons ces lignes, du contenu à venir sur la dernière success story de From Software, nul doute que celui-ci saura à nouveau alimenter le débat de la difficulté dans les jeux, et ravir les fans de roulades en slip.

Welcome to the jungle

Bravo ! Si vous êtes arrivés jusqu’ici, c’est que vous êtes téméraires et passionnés. Après la montagne des suites, le ravin des remakes et la caverne des DLC, nous voici aux portes de la prairie des nouveautés. Les vraies. Celles avec un grand N qui fleurent les univers encore vierges, les surprises et peut-être le début d’une nouvelle romance. C’est vrai. Mais ne nous enflammons pas plus que de raison, car il y aura aussi juste des enrobages nouveaux pour les mêmes recettes. Entre le petit plat préparé avec amour et le tout prêt à réchauffer au micro-ondes, terminons en beauté avec un petit speed dating vidéoludique..

On commence par du RPG, avec pas mal de déclinaisons du genre. Avowed vous invitera dès la rentrée à revenir dans l’univers de Pillars of Eternity mais a choisi de s’orienter vers une vue à la première personne. C’est développé par Obsidian et édité par Microsoft, donc dispo Day 1 sur le Game Pass. Beaucoup plus proche de nous, soit le 13 février, Don’t Nod nous propose Banishers : Ghosts of New Eden. Un titre important pour le studio qui souhaite se distinguer dans un genre pourtant très prolifique. Banishers vous met aux commandes d’un duo de chasseurs de monstres aux pouvoirs bien définis dans un univers fantastique plutôt envoûtant. Enfin, si vous êtes plus J‑RPG, Yoshitaka Murayama, le créateur de Suikoden vous propose Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes, fin avril. Dans cette suite spirituelle de la saga de Konami, qui se hisse parmi les kickstarters les plus dotés de ces dernières années, on devrait retrouver un système de jeu proche de ce à quoi le designer nous a habitué, avec sa foultitude de héros bigarrés.

Dans la famille hack’n slash, on retient deux propositions singulières. Lysfanga The Time Shift Warrior, dès le 13 février vous permettra de jouer avec le temps. Dans ce rogue-lite passé de projet étudiant à jeu complet grâce au soutien de Quantic Dream, vous pourrez jouer de vos clones temporels pour refaire une zone et trouver du soutien de vos trajets et actions passées. Un jeu atypique qui puise dans les références du genre mais y sait ajouter sa touche personnelle. Dans la même catégorie, Windblown, le nouveau jeu des créateurs de Dead Cells, joue lui la carte du multijoueur simultané dans un Hadès-like chatoyant très inspiré par Happy Tree Friends côté esthétique et narration.

Du côté des Souls-Like – puisque chaque année doit avoir ses Souls-Like maintenant – on ne peut pas passer sous silence Black Myth : Wukong de l’éditeur chinois Game Science. Dès la fin du mois d’août, l’ambitieux projet de donner vie au mythe du Voyage vers l’Occident prend forme. Avec ses monstres incroyables et son action très rythmée qui rappelle ardemment Sekiro, le titre aura fort à faire pour se hisser à la hauteur de ses aînés et peut-être se placer dans les futurs candidats au GotY 2024. Mais avant cela, dès le 22 mars, les fans du genre pourront s’intéresser à Rise of the Ronin, une exclu PS5 de Team Ninja. Car avant la geste mythologique chinoise, c’est bien du côté du Japon féodal que le studio derrière le perfectible Wo Long de 2023 vous invite. Une occasion de redorer son blason ?

S’il y a une tendance qui se distingue cette année, c’est sans doute celle du retour en force des Metroidvania. Après la sortie mi-janvier du surprenant Prince of Persia : The Lost Crown, trois titres et pas des moindres sont attendus en 2024. Fin avril, Tales of Kenzera : ZAU a décidé de plier le genre à travers le prisme des cultures bantoues, très méconnues. Porté par l’acteur Abubakar Salim qui prêtait ses traits au héros d’Assassin’s Creed Origins, le titre, qui s’adresse avant tout aux nouveaux venus du genre, est aussi séduisant par sa plastique que par son prix, annoncé à moins de 20 €. Autre concurrent de taille, Earthblade, le nouveau jeu des créateurs de Celeste, devrait de son côté plus s’adresser aux aficionados si on considère le niveau d'exigence d’Extremely OK Games. Noyé entre deux gros trailers lors du dernier PC Game Show, Mariachi Legends a lui aussi une carte à jouer cette année. Issu du travail des mexicains de Halberd Studios, le jeu est lui aussi un porte-étendard de sa culture, avec une forte dose de folklore lié à la Fête des Morts et une iconographie en pixel art de toute beauté. Enfin, après deux Ori très réussis, les développeurs de Moon Studios sont de retour. No Rest for the Wicked, s’il délaisse la vue latérale propre aux Metroidvania, devrait en garder la logique. Avec sa patte graphique mature et stylisée et son ambiance dark fantasy inspirée, il est lui aussi bien campé dans les sommets de notre wish-list.

Plus dans l’action et moins dans les allers et retours, Princess Peach : Showtime !, mi-mars, proposera une aventure colorée mettant au premier rang la célèbre princesse du royaume champignon. Après quarante ans de jeux Mario et un Super Princess Peach bien lointain, Peach revient enfin au devant de la scène. Avec son décor de théâtre prétexte à des costumes et des pouvoirs affiliés, le titre s’oriente plus du côté action que plate-forme et creuse un sillon un peu absent du catalogue Nintendo. Un peu plus tard dans l’année, The Plucky Squire de Devolver Digital devrait enfin être de sortie. Dans ce jeu protéiforme maintes fois retardé, vous pourrez arpenter des décors 2D contenus dans un livre de contes et exploser à l’envie les limites imposées en sortant du cadre pour découvrir, en 3D, les abords du bouquin. On passe alors dans un tout autre décor, et un rapport d’échelle zoomé du plus bel effet.

Le grand spectacle du jeu vidéo AAA est souvent porté par les jeux solo en monde ouvert. Après Avatar : Frontiers of Pandora en décembre dernier, Ubisoft proposera en fin d’année Star Wars Outlaws. Développé par Massive Entertainment, le titre, dévoilé lors des Game Awards 2023, vous mettra dans la peau d’une chasseuse de primes. Le cadre permettra d’alterner des séquences à pieds ou en véhicules et promet de nombreuses heures dans l’univers de la saga cinématographique. Ubisoft parviendra-t-il à s’affranchir des mécaniques maison pour embrasser un peu plus d’originalité ou se contentera-t-il de calquer Assassin’s Creed avec un skin SF ? Réponse dans quelques mois.

Chez Microsoft, les studios First Party se réveillent lentement. Le premier à dégainer sera Bethesda. Sous la houlette de Todd Howards, Indy reprend du service. Indiana Jones et le Cercle Ancien verra le célèbre archéologue aventurier évoluer dans une aventure inédite en vue subjective. Mapping de visage d'Harrison Ford jeune, coups de fouets, nazis à combattre, reliques sacrées, temples perdus, pièges mortels et second degré ont l’air au rendez-vous. C’est déjà plus que le dernier film.

Toujours dans l’action, mais plus boom-boom pan-pan encore, John Carpenter's Toxic Commando, du FPS en équipe chez Focus, démontre que les développeurs n’ont rien compris à la filmographie du cinéaste, mais peuvent espérer voir leur interprétation de Left 4 Dead rayonner un moment grâce à l’humour potache dont certains streamers sont friands. Plus loin dans le temps The First Descendant, un looter-shooter par Nexon viendra tenter de se distinguer quelques semaines avant d’être remplacé par un clone. Et, last but not least, après cinq ans de remise à zéro et un développement chaotique, Skull and Bones prend la mer le 16 février. Plus personne n’y croyait, mais la simulation arcade de batailles navales en équipes hisse enfin le pavillon. Bénéficiant d’un trou dans les agendas en ce début d’année, le jeu d’Ubisoft pourrait profiter d’un vent porteur si aucune avarie technique ne vient sabrer le moral des marins en herbe.

Côté jeux narratifs et expériences originales pour finir cette sélection, on retrouve Harold Halibut, un titre tout en stop-motion, qui vous invite à prendre part à une aventure spatiale aux accents SF. Dans un autre style, Lost Records : Bloom & Rage de Don’t Nod comble lui le vide laissé par Life is Strange et ses suites, et le plus poétique Open Roads, dès le 22 février, joue la carte du roadtrip familial métaphysique. Mais c’est surtout The Last Night qu’on retiendra dans l’exercice ; un thriller anxiogène baignant dans des lueurs de Blade Runner, beau comme jamais avec son pixel art vivant, ses parallaxes vibrants et sa profondeur de champ bluffante. On vous laisse sur un dernier reminder. N'hésitez pas à nous dire en commentaires quels sont les jeux que vous attendez le plus cette année !

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