Les séries à ne pas rater en 2024

Netflix, Prime Video, Canal+, Disney+, Apple TV+, Paramount+, HBO

Cette année 2024 ne déroge pas à la règle. Les séries se portent bien, le public est au rendez-vous et les plateformes se mènent une guerre totale. Afin de ne rien rater de ce qui nous attend, Le Grand Pop vous fait sa sélection, plateforme par plateforme.

Après la sélection des films à ne pas louper en 2024 et en attendant celle à venir côté jeu vidéo, on fait honneur cette semaine aux séries. Netflix, Prime Video, Disney+, Canal+, Apple TV+, Paramount+, bientôt rejoints par HBO Max dans quelques mois, rivalisent de propositions alléchantes. Dans un secteur autant en vogue, cette multiplication des services d'abonnement, même si elle a tendance à faire du mal à notre porte-monnaie, est aussi une aubaine. Les séries sont nombreuses, répondent quasiment à tous les goûts, et surtout, nombre d'entre elles sont de très bonne facture.

Nous sommes même au début d’un nouveau cycle. Après la fin de séries à succès comme Succession ou Ted Lasso, les regards peuvent enfin se diriger vers l’avenir, et de nouveaux candidats comme The Bear vont pouvoir continuer de briller sans retenue, quand de nouveaux rendez-vous s’annoncent comme particulièrement plaisants.

Avant de nous intéresser plus en détail à ce que chaque plateforme aura à proposer cette année, notez que certaines séries, très attendues, ne devraient pas pointer le bout de leurs épisodes avant 2025. N’espérez donc par découvrir une date ou une bande-annonce dans ces colonnes. Exit donc la série Alien qui doit nous montrer pour la première fois l’arrivée d’un Xénomorphe sur Terre, la version HBO d’Harry Potter censée plus coller aux livres, le Daredevil : Born Again de Marvel ou l’adaptation de God of War chez Prime. De la même manière, la dernière saison de Stranger Things sait se faire attendre, après une saison 4 plutôt réjouissante.

Disney+

Sur Disney+, l’année a commencé par l’inégale série Echo avec Alaqua Cox dans le rôle-titre, Vincent d’Onofrio en Caïd, mais aussi les vétérans Graham Greene et Tantoo Cardinal, déjà plébiscités pour de nombreux rôles de natifs américains. Ce spin-off de Hawkeye inaugure le label Spotlight, qui s’autorise à montrer un peu plus de violence physique à l’écran que ce à quoi Marvel nous a habitués, avec une classification et un ton plus mature. Les séries qui sont intégrées à ce label sont censées être en marge du flot Marvel, avec des “enjeux très terre-à-terre” moins portés sur la continuité du MCU, et regardables sans avoir besoin de rattraper 30 films et 20 séries laborieuses…

Plus tard dans l’année, ce sera l’antagoniste de la Sorcière Rouge de Wanda Vision qui s’invitera à la fête. Dans Agatha : Darkhold Diaries, Kathryn Hahn reprend son rôle de sorcière, accompagnée pour l’occasion par Aubrey Plaza. On croise les doigts pour éviter le délire grandguignolesque d’Halloween avec ses costumes importés de la Foir’Fouille.

Du côté de la galaxie lointaine, très lointaine, pas de saison 4 de The Mandalorian ou de saison 2 de Andor en perspective cette année. Les fans de Sith et de Jedi devront se tourner vers de nouveaux horizons. Outre la troisième et dernière saison de The Bad Batch, deux autres séries sont attendues. D’un côté on retrouvera Skeleton Crew, avec un Jude Law sensible à la Force ayant pour mission de guider un groupe d’enfants vers leur planète d’origine à l’époque d’Ahsoka et de Mando (soit entre les épisodes 6 et 7 de la saga), pour un voyage dans le style des productions Amblin des années 1980 comme Les Goonies ou E.T. De l’autre, The Acolyte signera le coup de semonce du nouveau grand plan transmedia de LucasArts avec une première incursion officielle au temps de l’Ancienne République, plus de 200 ans avant La Menace Fantôme. Emmenés par Amanda Stenberg, Dafne Keen et Carrie-Anne Moss partiront dans une exploration du côté obscur censée planter les bases du grand coup d'État de Palpatine.

Hulu

Sous nos latitudes, les productions Hulu se retrouvent sans distinctions sur Disney+. La petite plateforme US sait toujours se distinguer avec des productions très diverses versant autant dans l'entertainment que dans des séries plus engagées comme La Servante Écarlate, The Act ou Love, Victor.

On attend d’ailleurs dans l’année la saison 4 de Only Murders in the Building, une série désormais bien installée portée par son trio d’enquêteurs, Steve Martin, Martin Short et Selena Gomez, qui a redonné le goût du whodunit à notre Flegmatic. Après trois saisons et de nombreuses récompenses, la série a d’ailleurs fait des émules, comme avec les futurs Bodkin de Netflix ou surtout le Apple Never Fall avec Annette Bening, Sam Neil ou Alison Brie, basé sur un bouquin de Liane Moriarty (Big Little Lies et Nine Perfect Strangers).

Plus proche de nous, Shogun, adapté du roman éponyme de James Clavell, vous donne rendez-vous dès le mois de février. On retrouve au casting Cosmo Jarvis, Anna Sawai et surtout le talentueux Hiroyuki Sanada, qui transcende le concept de charisme à chaque apparition. Après de trop nombreux rôles à jouer les sous-fifres ou les faire-valoirs de gaijins qui jouent à l’épée, on espère enfin un vrai rôle à la hauteur de l’acteur-bretteur japonais. Coproduit entre autres par Andrew Macdonald (T2 Trainspotting, Men, Civil War) et Michael De Luca (The Social Network, Les Frères Sisters, Dark City) cette relecture de la série éponyme de 1980 avec Toshiro Mifune et Richard Chamberlain s’annonce visuellement épique et grandiose.

Netflix

La plateforme au célèbre Tudum n’est pas en reste cette année. Fin janvier les fans de gangsters ont sans doute jeté un œil à Griselda, avec Sofia Vergara dans le rôle d’une marraine de la mafia colombienne, ou aux Frères Sun, une série co-créé par Brad Falchuck (American Horror Story, Nip/Tuck) et Byron Wu avec Michelle Yeoh en mère de famille aux prises avec une triade de Taipei.

En février, la série en live action Avatar, Le Dernier Maître de l'Air avec Gordon Cormier va tenter de réitérer l’exploit de One Piece qui a su l’an dernier convaincre les fans, malgré de vrais problèmes de positionnement. Avec pour seconde mission de faire oublier l’abominable adaptation ciné de M. Night Shyamalan, cette nouvelle mouture se veut comme scénaristiquement plus proche de l’animé du même nom. Élémentaire ? Réponse en fin de mois !

En mars, Le Problème à 3 Corps de David Benioff et D.B. Weiss s’invite dans la danse. Tiré du livre à succès de Liu Cixin, et avec Eiza Gonzalez, Benedict Wong, Tsai Chin ou des revenants de Westeros au casting comme John Bradley-West, Liam Cunningham ou Jonathan Pryce, ce récit de science-fiction et de fantastique ambitieux mêle chercheurs, astrophysiciens, invasion alien et multi-temporalité. On espère que le duo derrière Game of Thrones saura cette fois suivre le script et éviter ainsi les tollés de la fin de la série culte. Au moins, le roman est sorti en entier cette fois.

Si vous êtes plus enclins à l’ambiance british et aux enjeux de malfrats des films de Guy Ritchie, c’est plutôt vers The Gentlemen qu’il faudra vous tourner. Le réalisateur anglais signe effectivement cette année un spin-off à son film du même nom de 2019 pour la plateforme. Avec Theo James (déjà vu dans la saison 2 de The White Lotus), Kaya Scodelario, Giancarlo Esposito et les habitués de la maison, Vinnie Jones et Ray Winstone.

En Avril, Ripley nous plongera dans les années 1960 grâce à une nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith Le Talentueux M. Ripley. Dans ce thriller créé par Steven Zaillian (le scénariste de The Irishman, The Girl with the Dragon Tattoo ou American Gangster), Andrew Scott reprend le rôle tenu par Alain Delon (Plein Soleil, 1960) et Matt Damon (1999). Johnny Flynn et Dakota Fanning complètent le casting.

Véritable sensation en 2021, la série d’animation Arcane est de retour cette année en novembre pour une saison 2. Le Studio Fortiche, toujours épaulé par Riot Games, remet le couvert après le climax du season finale. On a hâte de retrouver les sœurs rivales Vi et Jinx, d’admirer à nouveau la sublime direction artistique de cette adaptation et de découvrir toujours plus d’implémentations de l’univers de League of Legends. Avec toujours les voix de Hailee Steinfeld et Ella Purnell.

Sans encore de date précise, mais toujours prévu pour 2024 sur Netflix, A Man in Full, basé sur le livre de Tom Wolfe (Le Bûcher des Vanités) va tenter de combler le vide laissé par Succession avec son intrigue d’empire financier à défendre sur fond de banqueroute. Créé par David E. Kelley (Ally McBeal, Goliath) et réalisé par Regina King, la mini-série verra la réunion des trop rares Jeff Daniels (The Newsroom) et Diane Lane (The Outsiders).

Prime Video

Grande année aussi en perspective du côté d’Amazon Prime Video. Après la fin de la saison 2 du très punchy Reacher, les fans d’action pourront se consoler dès février avec Mr. & Mrs. Smith, adaptation du film du même nom de 2005, avec Donald Glover et Maya Erskine. Les deux acteurs reprennent respectivement les rôles de Brad Pitt et d’Angelina Jolie. Donald Glover est aussi crédité comme co-créateur et co-producteur de cette comédie d’espionnage qui verra une fois de plus un couple d’espions griller sa couverture et mettre en balance leur union civile dans le processus. Une série qui fera la part belle aux invités de choix, puisque John Turturo, Paul Dano, Alexander Skarsgård, Sarah Paulson, Ron Perlman et bien d’autres y feront des apparitions.

Nicole Kidman poursuit de son côté son aventure sur petit écran avec le rôle principal de la série Les Expatriées, déjà dispo sur la plateforme. Créé par Lulu Wang (L’Adieu), l’histoire, tirée du roman The Expatriates de Janice Y.K. Lee publié en 2016, raconte le quotidien de trois femmes américaines parties vivre à Hong-Kong tandis qu’elles se rencontrent après un événement dramatique soudain.

Bien plus proche de la sélection pop qu’on peut attendre sur Le Grand Pop, arrive le nouveau projet de Jonathan Nolan et de Lisa Joy (scénariste et productrice de Westworld). Mi-avril, Fallout, adaptation de la célèbre franchise de jeu vidéo de Bethesda, s’invite sur nos écrans, avec la ferme intention de se hisser au niveau du Last of Us de HBO. Cette série post-apo au ton disruptif et cynique sera porté par la star montante Ella Purnell ou les valeurs sûres Michael Emerson, Walton Goggins ou Kyle MacLachlan, excusez du peu.

Le retour du Homelander, attendu comme le Messie par ses fans, sera pour cette année. Les Boys sont de retour pour une saison 4 après un spin-off surprenant et bien ficelé (Gen‑V) et une saison 3 vraiment réussie. Eric Kripke, génial papa au ton cynique et corrosif de la sous-estimée Supernatural est attendu au tournant avec une élection cruciale dans la fiction, rattrapée par le réel en 2024. Avec toujours le génial Antony Starr en super-vilain, Karl Urban en anti-héros, Jack Quaid, Erin Moriarty et l’arivée de Jeffrey Dean Morgan, le Negan de The Walking Dead ; comme dans les saisons passées avec Jensen Ackles et Jim Beaver, le clan se réunit peu à peu !

Le choc de la fantasy avait déjà eu lieu en 2022, et il s’était terminé par une débâcle sévère. Après une première livrée catastrophique, la saison 2 de The Rings of Power sera donc cette année l’outsider face à son rival de HBO House of the Dragon. Malgré son budget pharaonique jeté par les fenêtres dont on a déjà beaucoup trop débattu et les nombreuses critiques rencontrées, J.D. Payne et Patrick McKay reprennent leur rôle de showrunners. On croise les doigts pour que l’hérésie s'arrête enfin et que toute cette histoire se rapproche (enfin) du matériau source. D'autant plus que la plateforme aurait obtenu des droits additionnels…

Plus loin dans le temps, on attend beaucoup de l’énigmatique Blade Runner 2099 de Jeremy Podeswa (Six Feet Under, True Detective, Dexter) produit par Ridley Scott et dont l’action se situera, comme son nom l’indique, 50 ans après Blade Runner 2049.

HBO Max

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les productions HBO sont l’exclusivité du Pass Warner, accessible via Prime Video moyennant un abonnement additionnel. Mais 2024 devrait être l’année où tout l’illustre catalogue va faire sa migration vers la maison mère. En effet, la plateforme MAX (anciennement HBO Max) devrait débarquer chez nous au printemps. L’arrivée de cette nouvelle plateforme ne nous empêche pas toutefois de nous intéresser aux séries attendues d’un côté où de l’autre dans l’année.

Et pour commencer, je ne résiste pas à l’idée de glisser un mot rapide pour vous conseiller de jeter si ce n’est un, vos deux yeux à la saison 4 de True Detective, sous-titrée Night Country. Pour la première fois sans Nic Pizzolatto (qui reste producteur exécutif), remplacé par Issa Lopez comme cheffe d'orchestre, la série anthologique vous invite cette fois aux côtés de Jodie Foster, Kali Reis ou Fiona Shaw dans une ambiance très The Thing, le surnaturel en moins, avec son action dans le cercle polaire arctique et sa nuit perpétuelle.

Ensuite, on file au mois de mars pour une dystopie grinçante. The Regime, avec Kate Winslet, Matthias Schoenaerts, Hugh Grant, Guillaume Gallienne, et co-réalisé par Stephen Frears (Les Liaisons Dangereuses, The Queen) et Jessica Hobbs (The Crown) s’invite à la table des grands, avec le portrait d’une leader autocratique héritant du pouvoir d’un état fictif d’Europe centrale. On a hâte, ce sous-texte ayant déjà été synonyme de réussite, comme avec le trop peu connu et glaçant Years and Years. Un visionnage conseillé en ces temps de retour des idées les plus extrémistes… Car n’oublions pas que derrière la séduction démagogique, se cache toujours le bruit des bottes.

En cette fin d’été, Prime Video sonne le glas des Targaryen. La saison 2 de la très réussie House of the Dragon s’invite pour la rentrée. Côté production, Miguel Sapochnik laisse sa moitié de siège de showrunner à Ryan Conda qui récupère les pleins pouvoirs sur la série avec G.R.R. Martin ; et côté casting on retrouvera bien entendu Emma D’Arcy et Olivia Cooke en rivales éternelles, Matt Smith ou Rhys Ifans, ainsi que toute une palanquée de nouveaux visages. Après l’éprouvant final de la saison 1, la guerre est déclarée entre les deux factions, et le pays est en phase d’être passé à feu et à sang !

Après avoir lancé un nouveau cycle du super-héros masqué Batman, Matt Reeves étend son univers en série. The Penguin, avec toujours un Colin Farrell sous 300 kilos de prothèses et Shohreh Aghdashloo. L’acteur irlandais reprend le rôle d’Oswald Cobblepot dit ‘Le Pingouin’ au lendemain de l’éviction de Falcone. Comme dans les comics, le malfrat va tout tenter pour mettre la main sur l’organisation criminelle qui terrorise Gotham City.

Sans date mais avec une place indéniable dans le Top 10 des séries à ne certainement pas rater cette année, on retrouve le très acide The Sympathizer, produit par A24, co-créé et réalisé par Park Chan-Wook (Old Boy, Mademoiselle, JSA). Dans cette adaptation du roman du même nom de Viet Thanh Nguyen, primé au Pulitzer en 2016, on retrouvera Hoa Xuande, Sandra Oh, Marie Delterme et surtout un Robert Downey Jr. omniprésent (notamment côté production) puisqu’il incarnera pas moins de quatre personnages différents. Sous fond de fin de guerre du Vietnam et d’allégeances croisées, la série viendra titiller la moralité et les jeux politiques de la fin des 70’s dans une Amérique toujours plus divisée.

Plus haut dans les étoiles, Dune : Prophecy sera une préquelle aux films de Denis Villeneuve, toujours basée sur les écrits de Frank Herbert. Créée par Alison Schapker (Alias, Lost, Fringe) avec un casting très féminin emmené par Emily Margaret Watson, Olivia Williams et Jodhi May, (mais aussi Travis ‘Ragnar Lothbrok’ Fimmel ou Mark Strong), la série vous replongera dans l’univers de SF de sa saga principale, mais presque 10 000 ans avant les événements de Dune. On assistera là à la création de la sororité des Bene Gesserit par deux sœurs Harkonnen aux prises avec une menace qui met en danger la survie de toute l’Humanité.

Enfin, si vous en avez plus que marre des films de super-héros, HBO a pensé à vous. The Franchise, co-créé par Armando Iannucci (Veep) et Sam Mendes, sera une mise en abyme du genre, puisque la série vous invite à suivre les aventures et les déboires des gens derrière une franchise cinématographique. Entre cynisme de producteurs et regard meta sur une industrie vampirisée.

Toujours + de +

Paramount+

Difficile de savoir de quoi sera fait le calendrier de la dernière née des plateformes. Notez que dès février, on attend la suite de la série Halo, toujours tirée de la série de jeux vidéo du même nom, avec un possible comeback du MasterChief. On croise les doigts pour que la production relève la barre après une première saison très perfectible qui avait beaucoup déçu. Pour vous donner un ordre d'idée, elle avait été choisie par Flegmatic dans la catégorie "Ah bon, c'est sorti cette année ?" des Pop d'Or 2022

Canal+

L’avantage en France avec Canal+, c’est que la chaîne historique propose ses propres œuvres originales, mais vous permet aussi de récupérer les catalogues des plateformes concurrentes via MyCanal. Ça se fait soit en payant un droit supplémentaire comme avec Netflix, ou par défaut, directement sur l’offre de base, comme avec AppleTV+, alimentant ainsi son produit d’appel. Parfois encore, Canal parvient à récupérer les droits de films ou de séries perdus dans un imbroglio juridique plus ou moins logique, grâce à sa participation à de nombreux projets, comme c’est ici le cas.

Mister Spade, dispo depuis le 14 janvier sur MyCanal donc, est une mini-série néo-noir signée Scott Frank (scénariste de Logan ou de Minority Report) et Tom Fontana (le créateur de Oz). Avec son casting international qui fait plutôt rêver emmené par Clive Owen, Denis Ménochet, Louise Bourgoin ou Chiara Mastroianni, la série reprend le personnage de Sam Spade, détective fatigué et retraité ayant eu son heure de gloire des décennies auparavant, notamment sous les traits emblématiques d’Humprey Bogart dans Le Faucon Maltais.

Apple TV+

Depuis le mois de janvier, la mini-série Masters of the Air produite par Tom Hanks et Steven Spielberg vient compléter la trilogie sur la seconde guerre mondiale entamée il y a des années avec Band of Brothers et The Pacific. Après les soldats au sol et la Navy, c’est l’Air Force qui est à l’honneur et les nouveaux héros s’appellent Austin Butler, Callum Turner, Anthony Boyle, Barry Keoghan ou encore… Sawyer Avery Spielberg. Oui, oui, le fils de.

Dans une ambiance très différente, The New Look de Todd A. Kessler (Damages, Bloodline) est attendu en février. Avec Ben Mendelsohn en Christian Dior, Juliette Binoche en Coco Chanel, mais aussi Maisie Williams, John Malkovich, Hugo Becker, Glenn Close ou Zabou Breitman au casting, Apple TV+ montre une fois de plus qu’elle sait s’entourer. Fiction documentée qui revient sur la vie de quelques uns des fondateurs des grandes maisons de la mode française en prenant comme point de départ le fameux New Look de Dior, la série se veut comme le témoignage d’une époque et de ses mutations. Notez que deux épisodes seront réalisés par la Palme d’Or 2021 Julia Ducournau.

En mars enfin, on garde un œil curieux sur Manhunt, créé par Monica Beletsky (Fargo, The Leftovers) d’après l’histoire de James L. Swanson. Tobias Menzies, déjà vu dans The Crown ou dans le rôle de Edmure Tully (Game of Thrones), incarnera Edwin Stanton sur les traces de l’assassin d’Abraham Lincoln, pour un thriller aux confins de la folie et du mystère, entre les enquêtes de Sherlock Holmes et Sleepy Hollow.

En France

Cette année, oubliez le retour de Plus Belle La Vie. TF1 s’associe à Prime Video pour produire une adaptation live de la série animée culte Cat’s Eyes des années 1980. Signée Alexandre Laurent (Le Bazar de la Charité, Les Combattantes) avec Camille Lou, Constance Labbé, Claire Romain, Mohamed Belkhir mais aussi Carole Bouquet ou Gilbert Melki. Élodie Fontan sera aussi de l’aventure, et elle pourrait tout-à-fait reprendre son rôle de Laura qu’elle tenait dans le Nicky Larson de Philippe Lachaud. Les deux œuvres du même auteur (City Hunter et Cat’s Eyes donc) évoluent dans le même univers et se répondent régulièrement dans leurs versions nippones.

Une autre légende du petit écran fera les beaux jours de la télévision cette année. Sans se presser, Zorro va arriver, campé cette fois par Jean Dujardin. André Dussollier, Audrey Dana, Grégory Gadebois, Eric Elmosnino et François Damiens en Sergent Garcia seront de la fête. Créé par Benjamin Charbit (scénariste de La Bête ou de Gagarine) et Noé Debré (scénariste du Stillwater avec Matt Damon), la mini-série aura pour mission de moderniser le mythe, comme l’avaient fait en leur temps Antonio Banderas, Catherine Zeta-Jones et Anthony Hopkins sous la houlette de Martin Campbell.

Les atterrissages plus flous

Enfin, il est des séries dont on connaît l’existence ou la période de sortie, mais dont on ignore encore le point d'atterrissage. Parmi celles-ci, le gros bazar lié à la diffusion française de The Walking Dead se poursuit. La série mère est sur Netflix, Fear The Walking Dead et The World Beyond sont sur Prime Video, Tales of the Walking Dead et Dead City sur Canal+ et Daryl Dickson est sur Paramount+.

La fin de toute ces aventures qui n’en finissent pas de mourir comme un zombie tiède avançant lentement, pas à pas, vers un destin inéluctable, fracassant dans la durée sa gloire passée (parce que oui, n’en déplaise à la vindicte facile qui tire à vue sur l’ambulance, la série a été remarquable et remarquée) est attendue pour la fin du mois de février. Ça s’appelle The Ones Who Live, et on ne sait pas encore où ça va sortir. S’agirait de se dépêcher. La série fera revenir son héros historique, Rick, enlevé mystérieusement en saison 9, Andrew Lincoln préférant privilégier sa vie de famille en Angleterre après une décennie d’expatriation aux USA pour les besoins du show.

Danai Gurira y reprend le rôle de Michonne et co-signe la série avec Scott M. Gimple (The Walking Dead, FlashForward). Terry O’Quinn, disparu depuis la fin de Lost, et Pollyanna McIntosh complètent les rôles principaux. Cette fin annoncée tiendra-t-elle ses promesses ? Répondra-t-elle aux questions laissées par les autres séries en se posant comme clé de voûte ou se concentrera-t-elle uniquement sur le couple ? Réponse dans quelques semaines.

On surveillera aussi en coin Crystal Lake, produit par A24 pour Peacock aux USA. Créé par Bryan Fuller (Hannibal, Dead Like Me, American Gods), cette série préquelle à la saga Vendredi 13 s’annonce comme particulièrement gore. Sans le showrunner qui avait déjà raconté avec maestria l'histoire du Docteur Lecter, on aurait rigolé en coin ; au lieu de ça, on est curieux.

Enfin, sur la planète animée, la Toei Animation a annoncé la sortie de la nouvelle série Dragon Ball pour cet automne à l'occasion des 40 ans de la saga. Dragon Ball Daima versera plus du côté des aventures comiques dans l'esprit de la série originale que dans la surenchère de transformations qui ne font plus rêver personne. Avec un Akira Toriyama particulièrement impliqué sur le projet et un style Chibi tout en rondeur qui voit le retour d'un Sangoku enfant, cette fois accompagné par toute la clique (j'étais pas prêt pour un Tortue Géniale sans barbe), on souhaite à la série un meilleur destin que Dragon Ball GT, qui avait été renié et mis au ban de la chronologie officielle.

Sans surprise, tout le monde devrait trouver chaussure à son pied cette année. Ou série à sa télé pour rester dans le thème. Les séries ont plus que jamais rebattu les cartes de nos habitudes de consommation. En 20 ans, depuis la révolution du Big 5, elles n'ont cessé de se réinventer pour décrocher leur légitimité. Aujourd'hui, les plus grands réalisateurs et réalisatrices, les plus grands acteurs ou actrices se laissent régulièrement embarquer. Qui l'aurait cru au début des années 2000 ?

2024 fourmille de nouvelles propositions toujours aussi chronophages. Quelles seront les élues de vos écrans cette année ?

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