Steelrising : une révolution chez les Souls-like

Sorti en Septembre 2022 sur PS5, Xbox Series et PC, Steelrising apparaît au premier abord comme une déclinaison à la française des Soulsborne, ces jeux vidéo dont la difficulté a forgé la réputation. C’est pourtant dans la catégorie “Meilleure Accessibilité” que le nouveau jeu des studios Spiders a été sélectionné pour la cérémonie des Pégases 2023, les "Césars du jeu vidéo". Quid alors du mythe de la difficulté immuable du genre lorsque son héritage nous prouve que la formule peut-être repensée pour s’ouvrir au plus grand nombre.

Tick Tick Boom

1789, Palais de Saint Cloud. Marie-Antoinette et sa confidente, Madame de Polignac, contemplent soucieuses, à plusieurs kilomètres de là, la ville de Paris livrée aux flammes et à la destruction. Mais l’Histoire a pris un étrange tournant et ce ne sont pas les sans-culottes et autres révolutionnaires qui sont en train de l’emporter. En effet le monarque Louis XVI s’est trouvé un allié inattendu en la personne de Joseph Balsamo, le comte de Cagliostro. Illuminé, mystique, mage, escroc, nombreux sont les titres qui ont contribué à développer son aura. Charlatan ou non, ce qui est certain, c’est que l’un de ses tours de passe-passe semble avoir fonctionné.

Le proche conseiller du roi a en effet réussi à mettre en place une armée colossale d’automates. Machines à l’apparence humanoïde ou animale, ces hordes de pantins sont alimentées par une étrange énergie qui ne nécessite ni remontage ni repos. Et cette force inextinguible est au service d’un tyran aux mains avec la révolution qui gronde à ses fenêtres. Dorénavant affublé du surnom de Roi Horloger, il semble tout décidé à faire bifurquer les événements de cette période de l’Histoire en sa faveur.

Inquiète de la folie qui semble envahir l’esprit du Roi, accusant le mystérieux décès de leur enfant, Marie-Antoinette est bien décidée à en apprendre davantage. Mais impossible pour elle de s’échapper de cette prison aux barreaux dorés, cernée par autant de machines sans âme. À une exception près cependant : Aegis. Une création toute particulière mise au service de la Reine pour la protéger. Dotée de parole et surtout d’un comportement plus humain que ses congénères, c’est entre ses doigts mécaniques que pourrait se trouver le salut du royaume.

C’est cet automate frêle mais néanmoins redoutable que nous incarnons dans cette aventure qui nous emmènera aux quatre coins de Paris afin de tenter de démêler les mystères qui planent autour des projets du Roi Horloger et du Comte de Cagliostro. De Montmartre aux Jardins du Luxembourg, de Versailles à l’île de la Cité, de nouvelles intrigues viendront grossir le scénario et les enjeux de la machination qui a été mise en place. Ainsi, les affrontements contre les hordes démoniaques d’automates se rythmeront par des rencontres avec les différentes figures historiques d’une époque emplie de personnalités emblématiques.

Donjons et Automatons

Par ce simple aspect, Steelrising se démarque déjà rapidement des Soulsborne en adaptant ses principes pour mieux servir son propos. Car si l’on a souvent tendance à réduire ce genre à sa difficulté, sa signature est autrement plus développée. Cela passe notamment par une volonté de mettre en place un scénario cryptique et compliqué à déchiffrer. La plupart de ces jeux vous font incarner un protagoniste sans histoire et sans importance, fétu de paille prêt à être balayé à maintes reprises par un univers qui le dépasse. Que ce soit dans les ruines médiévales d’Anor Londo ou au détour des rues sombres de Yharnam, vous évoluez dans des univers déjà perdus et oubliés de l’histoire. Dans Steelrising, à l’inverse, le monde est certes livré au chaos mais tout est encore possible et c’est le cœur battant de la Révolution qui anime toute la ville de Paris, belle et encore bien vivante.

Comprendre les événements qui se sont déroulés dans un Souls sera parfois plus complexe que de venir à bout du jeu. C’est par ailleurs ce qui motivera à lancer le fameux NewGame+, c’est-à-dire relancer le jeu en conservant son équipement au détriment d’une difficulté accrue. Mais bien souvent, le joueur aura évolué en même temps que son avatar et pourra profiter du sentiment grisant de dompter l’environnement si hostile qu’il avait traversé à grand peine la première fois. C’est dès lors l’occasion de s’attarder davantage sur les indices subtilement parsemés permettant de comprendre l’histoire et, au passage, de prendre une douce revanche sur certains moments du jeu. Steelrising a habilement compris cet aspect du genre, proposant des adversaires inédits lors de votre second tour de piste mais surtout en incitant le joueur à accomplir autrement les quêtes annexes afin d’obtenir des fins alternatives.

Hidetaka Miyazaki, à qui l’on attribue la paternité des Soulsborne, a transmis dans sa lecture morcelée de l’histoire une partie de sa perception des univers de fiction. L’enfant japonais a grandi en feuilletant des Livres dont vous êtes le Héros, hybrides entre jeu d’aventure et littérature vous guidant d’une page à l’autre selon vos décisions. Des livres qui n’avaient à l’époque pas été traduits dans sa langue mais foisonnaient d’illustrations de sorciers, dragons et autres squelettes. Un terreau plus que fertile pour nourrir une imagination débordante.

C’est ainsi que naquirent quatre jeux issus du folklore de l’heroic fantasy dans sa forme la plus traditionnelle : Demon’s Souls ainsi que la trilogie des Dark Souls. Un succès progressif au fil des opus, notamment de par l’évolution d’un gameplay intelligemment maîtrisé, mais surtout grâce à sa manière de happer le joueur dans son univers en attisant sa curiosité, son désir de comprendre et de réussir à reconstituer une logique dans un monde brisé. Cet exercice de déconstruction et de reconstruction fonctionne à merveille entre les mains de Spiders, habitués à des jeux autrement plus narratifs. Une alchimie qui permet aujourd’hui à Steelrising de réécrire l’Histoire à sa manière sans ne jamais briser la mince pellicule de tangibilité permettant de maintenir son scénario en place.

D'autres mécaniques demeurent également immuables au genre et auront énormément influencé le jeu vidéo de la dernière décennie. Le système d'esquive, vous donnant une invincibilité durant quelques précieuses frames par exemple. Ou encore le système de feux de camp, qui constituent les checkpoints du jeu. Cette manière de concevoir le level design invite ainsi le joueur à la prudence lors de ses explorations. S'il meurt entre temps, il devra tenter de retrouver ses restes fumants pour récupérer l'expérience acquise jusque là, car ce n'est qu'au feu de camp qu'il aura l'occasion de dépenser ces points afin d'augmenter de niveau. Enfin, s'asseoir à un feu de camp aura certes pour effet de recharger vos batteries mais également de faire réapparaître tous les ennemis mineurs défaits. Un concept que l'on retrouve chez Steelrising avec les vestales, intriguantes cabines mécaniques permettant de réparer Aegis, mais qui aura fait son effet dans l'espace vidéoludique avec d'autres jeux moins exigeants tels que Star Wars : Fallen Order ou Hollow Knight.

La Nuit du Chasseur

Si les premiers jeux de FromSoftware arrivaient déjà à leurs fins, le suivant allait exceller dans ce domaine : troquant l’esthétique classique et médiévale pour une aventure à l’ambiance victorienne aux confins de la folie, Bloodborne allait amorcer la gestation d’un tout nouvel héritage. Vous plongeant dans une longue nuit à traquer les cauchemars, le jeu réussit grâce à quelques mécaniques à jouer sur le désir viscéral de l’emporter. Bien que conscient de votre vulnérabilité, c’est votre fureur de vaincre qui est mise à profit. Une frénésie qui emporte le joueur aux portes de la démence, lui dévoilant peu à peu une vérité qu’aucun n’est prêt à accepter. Cette esthétique beaucoup plus sombre et son design unique tirent d’une part dans l’imaginaire lovecraftien mais surtout dans un univers on ne peut plus français : Le Pacte des Loups. Film d’aventure et d’action, nous plongeant dans une sombre enquête de 1765 à la recherche de la Bête du Gévaudan et mixant sans sourciller intrigues de Cour et arts martiaux sous la pluie.

Un parti pris audacieux qui aura néanmoins permis la naissance de Bloodborne et de son hypnotisante esthétique. Relique fascinante qui semble avoir inspiré son propre sous-genre. Quelques mois avant Steelrising sortait notamment Thymesia, un autre Souls-like vous mettant dans la peau d’un sinistre personnage aux allures de médecin de peste, voyageant d’un souvenir à l’autre, de forêts malades à des bibliothèques corrompues, en passant par des cirques d’aliénés. Une recette se voulant de l’héritage direct de Bloodborne mais qui, aussi lovecraftienne soit-elle, pêchait néanmoins par certains aspects de son gameplay : toujours exigeant mais assombrissant ses idées brillantes par des phases beaucoup trop répétitives.

C’est alors un intelligent contre pied qui est ici proposé par Steelrising. Car si Spiders est davantage habitué aux jeux narratifs, GreedFall, leur jeu précédent, possède des inspirations que l’on ne saurait dissimuler : votre protagoniste arborant le tricorne et ceignant épée et arme à feu au ceinturon. Le challenge pour eux résidait surtout dans l’approche d’un gameplay beaucoup plus axé sur l’action et les combats tout en conservant leur propre signature afin de d’offrir une production hybride des plus intéressantes, conservant des mécaniques viscérales mais allégeant sa difficulté pour dévoiler une autre manière de considérer les Souls-like.

Cela explique par exemple le choix d’une cinématique d’introduction plutôt dense, afin d’attacher un véritable scénario et des motivations tangibles au joueur. Viennent alors les premières zones faisant office de didacticiel enchaînant au contraire les combats, simplement rythmés par les monologues d’Aegis. C’est passé ce moment que le monde s’ouvre et que l’on possède le choix entre plusieurs missions. Une quête principale, dans une poursuite effrénée jusqu’au Roi Horloger, mais également de nombreuses missions secondaires qui se présenteront au fur et à mesure de vos rencontres. Vous n’êtes pas seule à lutter contre l’oppresseur et vos rencontres avec le Marquis de La Fayette, Mirabeau, Robespierre ou encore Choderlos de Laclos viendront à vous faire choisir d’autres priorités plutôt que de foncer tête baissée.

Car les différents quartiers que vous découvrirez ne pourront être terminés en une seule fois. Chacun d’entre eux possède un boss majeur vous donnant accès à une nouvelle mécanique de gameplay. Ainsi, à la manière d’un metroidvania, vous pourrez revisiter certains lieux munis de votre attirail flambant neuf afin d’accéder à de nouvelles sections. Viendra alors le temps des décisions, journal de quêtes en main : savoir qui épargner et qui sauver, pour qui prendre parti et qui défier. Dès lors, plongé dans nos dilemmes, suivant notre boussole d’une quête à l’autre, difficile de continuer à comparer Steelrising à un Soulsborne classique.

Aux Armes Citoyens

Ce qui constitue surtout la différence majeure entre Steelrising et ses congénères, c’est sa mise en place d’un mode d’assistance complexe. On y voit notamment une volonté des développeurs de Greedfall de ne pas vouloir perdre son auditoire classique en leur imposant un jeu trop compliqué. Et même si le jeu français se déroulant pendant la Révolution Française ne dispose pas d’une version française, Steelrising offre néanmoins de nombreuses autres options afin de conforter son expérience et de la rendre jouable par le plus grand nombre.

L’exigence reste essentielle dans Steelrising mais elle est pensée pour s’adapter aux performances du joueur. Ainsi, plutôt que de simplement activer un “mode facile”, l’utilisateur se voit proposer plusieurs options permettant de moduler la complexité afin d’atténuer sa frustration si la tâche se révèle trop ardue. Il sera ainsi possible de réduire la quantité de dégâts reçus ou à l’inverse, d’augmenter la vitesse de régénération de l’endurance. Le jeu possède également une mécanique de rythme qui pourra devenir plus permissive si cette notion s’avérait trop difficile à maîtriser. Enfin, une option qui permettra à certains de s’épargner des crises de désespoir : après une mort, le joueur conservera son expérience acquise et n’aura pas à tenter de la récupérer sur son cadavre entre chaque échec.

De nombreuses options intelligemment pensées afin de rappeler que la recherche d’une difficulté croissante n’est pas au centre des intentions du jeu. Le narratif est également primordial au bon fonctionnement de Steelrising. Il demeure par ailleurs toujours délectable de voir la manière dont des auteurs s’accaparent leur héritage culturel pour dévoiler une proposition touchante et surtout pleine de justesse. Un exercice qui, mêlant Histoire française et Fantasy, a donné lieu à de nombreuses réussites. Que ce soit en littérature avec des auteurs comme Jean-Philippe Jaworski, Pierre Pevel ou Fabien Cerutti, ou dans l’univers vidéoludique avec Steelrising, Assassin's Creed Unity ou A Plague Tale, passé et fiction forment une harmonieuse synergie.

Retrouvez ainsi différents signataires du Serment du Jeu de Paume, ces députés ayant fait le serment d’établir une Constitution. Découvrez leur histoire personnelle, leurs différences de point de vue quant à l’avenir du pays. Enquêtez sur la mort du Dauphin, sur les secrets de Louis XVI, retracez le passé du Comte de Cagliostro ou tentez d'en apprendre davantage sur votre propre passé… Autant de thèmes qui résonnent avec notre passé commun et qui se révèlent encore davantage au joueur grâce au soin apporté lors de son exploration par une narration environnementale maîtrisée. D’obscurs bas quartiers longeant le Palais de Justice aux flamboyantes constructions de Versailles, l’univers est aussi crédible qu’impitoyable.

Talking ‘bout a revolution

Sortant des carcans établis, Steelrising est-il ainsi la révolution que nous attendions ? En tentant de rajouter des cordes à son arc, le jeu peine par moments à correctement atteindre sa cible. L’équilibrage global de la structure devient parfois branlant. Dès le tiers du jeu, l’arme que vous utilisez atteint déjà son niveau d’amélioration maximale, tandis que celui des adversaires se fait croissant. Ainsi, l’intérêt d’explorer et de continuer à trouver des matériaux de forge pour lesdites armes devient nul voire frustrant. Pouvant aller jusqu’au niveau 5, il vous faudra relancer une partie en NewGame+ pour pouvoir à nouveau augmenter leur niveau… jusqu’au niveau 9. Le jeu tente bien de vous inciter à utiliser de nouvelles armes mais les spécificités de chacune au sein d’une même classe ne varient que très peu. Vous aurez ainsi plus de confort à garder l’arme trouvée dès les premières minutes de votre aventure plutôt que celle lootée en fin de partie après des combats de haute voltige.

Car si les boss profitent de designs surprenants et de mécaniques inventives, ils sont loin d’être les plus gros challenges. Encore une fois, victime de son équilibrage, Steelrising vous proposera des corridors d’ennemis classiques bien plus dangereux. Lorsque vous visitez une zone à nouveau afin d’aller accomplir une quête secondaire vous ramenant sur vos pas, le parti pris habile y a été d’y augmenter la difficulté en troquant certains automates par le modèle au-dessus. Certains sont d’ailleurs exclusifs au NewGame+ ce qui pourrait sembler être une excellente idée. Sauf dès lors où l’un d’entre eux est capable de vous tuer d’un seul coup de n’importe quelle attaque alors que le boss se trouvant juste derrière s'apparente davantage à du menu fretin.

Au-delà de ces rares défauts, simplement victime de son ambition, Steelrising constitue une aventure exaltante mais surtout une excellente proposition à qui voudrait découvrir un semblant de Soulsborne sans perdre la tête. Car il est aujourd’hui compliqué d’imaginer un jeu comme Dark Souls disposant d’un mode Facile. Non pas par élitisme ou à cause d’un refus de partager ses jouets, mais parce que le challenge fait partie inhérente de l’expérience proposée. L’ensemble semblerait bien fade sans cette manière de mettre à l’épreuve l’endurance du joueur et sa capacité à se relever. Mais Spiders nous prouve ici qu’il existe de nombreuses autres manières de parler d’accessibilité qu’avec un simple interrupteur permettant de changer la complexité du tout au tout.

Comme partout, nous ne sommes pas tous égaux manette en main et de nombreuses personnes demeurent privées de pouvoir poser la main sur ces pépites du jeu vidéo. Un prix à payer qui semble bien injuste dès lors qu’il existe des manières d’y pallier avec habileté. Steelrising ouvre ici une voie intéressante tandis que de leur côté, From Software a proposé sa propre alternative dans les mécaniques mêmes d’Elden Ring. Le GOTY de 2022 est finalement le plus accessible de leurs titres de par la diversité de son gameplay. Avec une centaine de sorts à votre disposition et la capacité d’invoquer des alliés redoutables à vos côtés, le jeu peut parfois prendre des allures de promenade champêtre. Il est alors aisé de comprendre que restreindre sa proposition à une poignée de joueurs ne garantit pas un meilleur jeu, loin de là.

Le Roi est Mort, Vive le Roi

L'arrivée d'Elden Ring, avec ses qualités et ses défauts, marque l'adaptation de From Software aux règles du Triple A. Bien loin de l'aspect jeu de niche de son époque, leur dernier titre prouve qu'ils peuvent également régner sur l'un des genres les plus prisés du grand public : le monde ouvert. Et comme Steelrising et sa carte divisée en quartiers, la map d'Elden Ring gagne en liberté mais perd ce qui faisait le sel de ces jeux : un level design labyrinthique mais empreint de cohérence, bourré de passages secrets et de portes en apparence closes. Le choix n'est pas une illusion au sein de ces titres et vous pourrez choisir d'aller vaquer à d'autres occupations si l'une des portions du jeu vous semble à un moment infranchissable.

Cette démocratisation de l’accessibilité deviendra-t-elle un nouveau standard pour les Souls-like ? C’est ce que nous allons prochainement pouvoir découvrir avec les sorties de deux nouveaux héritiers indirects. D’un côté, Wo Long : Fallen Dynasty, nouvelle création des développeurs de Nioh vous plongeant dans une Chine médiévale encore habitée par des dragons. D’autre part, l’intriguant Lies of P, une création conservant une esthétique sombre et froide pour adapter l’histoire de… Pinocchio. Sans en révéler trop, le jeu semble nous faire incarner le jeune garçon muni d’un bras mécanique affrontant des hordes d’automates aux designs dantesques…

En définitive, Steelrising réussit à se hisser au panthéon de Souls-like qui auront marqué les esprits. Tant par ses choix artistiques que par la pertinence de sa proposition, s’éloignant d’une formule qui pourrait tendre à s’éroder à mesure que se dévoilent de nouveaux prétendants voulant s’essayer au genre. Malgré quelque maladresses sur leur gestion d'un jeu d'action, le studio Spiders parvient à utiliser au mieux son bagage personnel pour offrir une expérience unique qui mérite de plein droit sa sélection aux Pégases.

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