Comment Naruto et le Big 3 ont libéré les fans d'animés et de mangas

Dattebayo !

Selon la loi de la culture japonaise, nous fêtons toujours le 20e anniversaire de l'adaptation animée de Naruto et sa suite, Naruto Shippuden. L'occasion de se replonger dans une époque heureusement révolue, où les fans d'animés et de mangas étaient loin d'être populaires.

Cela fait plus de vingt ans que le manga Naruto, créé par le mangaka Masashi Kishimoto et publié pour la première fois dans le Weekly Shōnen Jump le 21 septembre 1999, a eu le droit à son adaptation animée. Une adaptation confiée à l'époque au Studio Pierrot, qui continue aujourd'hui d'exercer et est connu par la nouvelle génération comme le grand gérant de… Bleach : Thousand Year Blood-War. Un autre membre de ce qui sera ensuite connu comme le "Big Three" : Naruto, One Piece, et Bleach.

Un surnom qui connote un certain âge d'or du manga, mais surtout une étape charnière dans la place faite à la culture nippone dans la culture populaire mondiale. Si l'on attend encore la sortie de quatre épisodes inédits de Naruto pour fêter l'anniversaire, dont la date de sortie officielle sur ADN a été récemment repoussée, cette nouvelle apparition de la licence nous fait nous remonter les pendules. Et nous fait revivre l'époque où être un "otaku" était loin d'être à la mode.

Gōken ! Konoha senpū

À peine capable de déambuler sur ses quatre pattes, Masashi Kishimoto a été soumis à une petite tradition par ses parents. Le bébé a été placé entre trois éléments importants, symboles de futurs destins éventuels pour le petit bambin innocent : un micro, symbole d'une capacité à s'exprimer en public que ne renieront jamais les hommes et femmes politiques japonais, habitués à faire campagne à base de grosses enceintes et de tours bus ; un paquet de billets, symbole plutôt évident d'un attrait pour l'économie et l'envie avant tout de faire grossir son portefeuille ; et enfin, un pot de feutres de couleurs, dans l'optique de déterminer si l'enfant pouvait être le nouveau Takashi Murakami.

Masashi Kishimoto à l'œuvre sur Naruto

Sans surprise, le marmot a fini par se saisir des feutres, et a passé les années suivantes à parfaire son art sous l'œil intransigeant de ses parents. Ces derniers ont même failli démotiver le jeune Masashi en critiquant ses créations, avant que sa volonté se retrouve revigorée en voyant à l'œuvre le talent de Katsuhiro Ōtomo sur Akira. Une solide référence, sur laquelle il saupoudre un peu de films d'arts martiaux doublés d'humour d'un certain Jackie Chan. À cela, il ajoute de belles soirées à jouer à Dragon Quest, la grande série de RPG dont le mangaka Akira Toriyama (Dr Slump, Dragon Ball) est un collaborateur récurrent.

Niveau inspi, ça se pose

Autant de références qui lui permettront de décrocher à seulement 20 ans le prestigieux prix The Hot Step Awards des éditions Shūeisha, décerné auparavant à des auteurs incontournables comme Yoshihiro Togashi, créateur de Hunter X Hunter et Yū Yū Hakusho, Akira Toriyama avec Dragon Ball ou un certain Eiichiro Oda, père de One Piece. Une distinction lui promettant sur le papier un grand avenir, mais hélas : Karakuri, le manga qui lui a valu cette distinction, rate sa transition au format hebdomadaire. Tabula rasa, il est temps de chercher la prochaine grande inspiration ; c'est ainsi que Naruto, qui tire son nom des décorations "narutomaki" souvent servies avec les rāmen, voit le jour.

Jūken ! Hakkesho Hyaku Ni Ju Hasho

72 volumes de mangas et 720 épisodes d'animés plus tard, en 2023, Naruto est une référence absolue de la culture nippone en occident. Les adorateurs du ninja de Konoha sont pour certains devenus parmi les acteurs les plus influents du cinéma occidental. Il n'y a qu'à se pencher sur le cas de Christopher Clark Cowan, action designer sur le film Marvel Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, que les plus anciens connaissent sans doute mieux sous le pseudo de RivenX3i, réalisateur de fan-films Naruto une dizaine d'années plus tôt. En fouillant un peu, ils retrouveront sans peine une vidéo qui a fait le buzz sur sa chaîne à l'époque. Les plus assidus pourront même creuser plus loin dans le terrier du lapin, pour se rendre compte que la plupart des acteurs de ces vidéos sont aujourd'hui des cascadeurs sur d'énormes productions hollywoodiennes.

Et que dire du passage parisien à guichets fermés du groupe japonais One OK Rock en juillet 2023 ? La formation n'a vraiment dépassé les frontières nippones qu'après sa participation à la bande son de l'animé – même si ma préférence personnelle va à Haruka Kanata d'Asian Kung-Fu Generation. On peut même retrouver les marques de l'Akatsuki, grands antagonistes principaux du jeu dont les longues robes noires frappées de nuages rouges sont longtemps restés un symbole de puissance, sur les premiers designs de l'équipe esport française BMS. Cette dernière accompagne aujourd'hui de grands noms du milieu comme le champion de Dragon Ball FighterZ Wawa ou celui de Super Smash Bros. Raflow. Diantre : même de jeunes entrepreneurs de mon quartier ont ouvert une sandwicherie aux couleurs de Naruto, qui a évidemment rapidement coulé.

Henge ! Oiroke no Jutsu

Je ne suis d'ailleurs pas passé entre les mailles du filet. À la sortie de l'animé en 2002, le petit Maxime avait une dizaine d'années et bossait sur ses premiers sites. À ce moment précis, passé la défunte "My little et passionnante page perso" au fond bleu nuit et aux menus en dégradés orange, je devais m'atteler à mon nouveau projet "MaNiAgAmA" – oui, je suis un EnFaNt De Ma GéNéRaTiOn. Le bandeau de ce site ? Les yeux de Kakashi, dont le Sharingan symbolique de la série Naruto. Quatre ans plus tard, j'allais créer OtaXou, à l'origine le nom d'un site avant de devenir mon propre pseudonyme, et dont la seule preuve d'existence encore visible sur le web n'affiche tristement plus l'image qui trônait alors au centre de la page d'accueil : un montage de Naruto, Sasuke et Sakura, avec le mot "OtaXou" écrit dans la police de L'Étrange Noël de monsieur Jack. Un enfant de ma génération, vous dis-je.

De mémoire, c'était cette image précise

Ce site allait accueillir de multiples liens de dossiers .rar séparés en plusieurs parties, hébergées sur divers faux comptes Free permettant d'accéder à une partie de serveur gratuite. Le but de l'opération ? Réuploader pour mes visiteurs les traductions faites par des fans pour les fans des derniers épisodes de Naruto. En direct des télévisions japonaises, bien avant qu'une diffusion française ne voit le jour. Une tradition de l'époque, qui a formé ce qu'allaient par la suite devenir des offres légales qui n'ont pas eu d'autre choix que de répondre aux habitudes de consommation déjà bien ancrées des fans français de japanimation. Quitte à employer les traducteurs bénévoles de l'époque, devenus salariés modernes.

Je me sentais si cool, si vous saviez

C'est aussi le temps où j'ai acheté sur eBay une réplique de kunai, le célèbre couteau de lancer des ninjas de la série, pour me sentir plus en connexion avec mon héros de cœur si sombre et torturé qu'était Sasuke. Que voulez-vous, j'ai un faible pour les âmes en peine. Une réplique arrondie sur les bords, définitivement destinée au cosplay ou à la décoration, ce qui ne m'a pas empêché de l'emmener dans l'enceinte du collège, faire l'idiot, planter sans le vouloir un ami (à peine une petite goutte de sang, promis), avant que l'arme du crime ne se brise en deux quelques minutes plus tard en tombant bêtement par terre. Ce sont aussi les émois de la première Chibi Japan Expo, où j'ai récupéré le portefeuille grenouille signature de notre fameux héros… moyennant tout l'argent que j'avais dans mes poches, me conduisant à quitter l'événement avec un tout nouveau portefeuille stylé mais totalement vide. En plus, il était tout sauf pratique au quotidien. Sans compter mon tout premier jeu vidéo importé, sur PSP plus exactement, alors que le copain de ma sœur me faisait découvrir les joies du Swap Magic sur PS2, en me défonçant sur la toute première version de ce qui finira par s'appeler chez nous Ultimate Ninja.

Senpō ! Kawazunaki

Tout autant de raisons qui ont fait que je me suis pris des chassés et des quolibets dans les couloirs du collège, et que j'ai été propulsé d'innombrables fois tête la première dans les casiers en métal sous le préau de la cour de récré, d'un coup savamment placé au creux des reins. Les nouvelles générations ont du mal à comprendre qu'aimer les animés et les mangas était une source de moqueries pour une bonne partie de la mienne et de nos ainés. Pas plus qu'elle n'a conscience de l'existence de la superposition de Goldorak et Hitler dans les pages du magazine Lui paru en 1979, ou la chasse aux sorcières de l'association Familles de France qui a culminé avec cette chère députée Ségolène Royal.

On revient de très loin

Lancée contre Le Club Dorothée et les dessins animés japonais, elle consacrera en 1989 un ouvrage publié chez Laffont, baptisé Le ras-le-bol des bébés zappeurs. On peut notamment y lire une description de la japanimation comme "coups, meurtres, têtes arrachées, corps électrocutés, masques répugnants, bêtes horribles, démons rugissants. La peur, la violence, le bruit. Avec une animation minimale. Des scénarios réduits à leur plus simple expression." Ouaip, c'est à la BNF ce torchon, sorti (pour le contexte) la même année que Kiki la petite sorcière au Japon ou Doraemon en France. Mais ont-ils pensé aux enfants, ces diaboliques créateurs japonais ?!

Mais bien sûr, la femme politique avait surtout en tête les shōnen, catégorie d'animés destinés aux jeunes adolescents, comme Dragon Ball Z, Ranma 1/2 ou Saint Seiya, et dont Naruto est l'héritier. Elle a ainsi préféré fermer les yeux sur les apports culturels de ces œuvres, comme les multiples références à la mythologie grecque des Chevaliers du Zodiaque, pour se consacrer au bon vieux discours populiste qui n'a de cesse d'être répété à chaque émergence d'un nouveau courant culturel. Ce qu'on oublie parfois de considérer est le ruissellement culturel que cela engendre : dans ce cas-ci, les enfants entendaient leurs parents considérer les amateurs de japanimation comme des dégénérés, et ont naturellement été les traiter comme tel dans la cour de récré. Oui, les fans de mangas et d'animés ont été maltraités, fut un temps.

L'époque perdue des OAVs

Né en 1992 et ayant grandi en rase campagne, je suis de la génération de l'entre-deux. Celle qui a grandi en marge de la culture populaire, et à laquelle les ainés recommandaient de rattraper 20th Century Boys, Gundam Wing, Neon Genesis Evangelion, Les Chroniques de la Guerre de Lodoss ou mon petit préféré Serial Experiments Lain, par le biais de VHS pirates ou de coffrets DVD à récupérer discrètement chez son marchand de journaux. Des aînés qui contre vents-et-marées ont su tenir la barre droite, couverts sous le bouclier des grands classiques des années 1970/1980 comme Albator ou Capitaine Flam, avant même les premiers remous de Ghibli en France. Celle qui a ensuite connu l'avènement d'internet et le libre échange des médias, qui a ouvert les portes des traductions de fans et d'une connexion directe et continue à la culture japonaise, à l'heure où les libraires commençaient à voir le vent tourner pour leurs tirages de mangas, considérés jusque-là comme un marche de niche face à la sacro-sainte BD. Mais surtout, celle qui s'est ensuite retrouvée, du jour au lendemain, à la mode.

Magen ! Kyō Tenchi Ten

Car oui, je suis aussi de la génération qui a connu le fameux "Big Three", un titre honorifique décerné à trois œuvres sorties au début des années 2000, et qui ont tout chamboulé : One Piece par Eiichirō Oda, Bleach par Tite Kubo et donc Naruto par Masashi Kishimoto. Une sorte d'âge d'or de l'animation japonaise, dont la qualité n'avait d'égal que l'accessibilité en librairie ou sur le net, permettant à quiconque de se rallier sous le flambeau toujours plus brûlant de la japanimation. Un tel mastodonte culturel qu'il a converti du jour au lendemain toute une génération : le persécuteur devenait tout à coup le fan convaincu, de peur de passer à côté des grandes modes qui régissent les cours de récré d'hier et d'aujourd'hui. De quoi chambouler le classement social dévastateur en place.

On se demande bien à qui fait référence Oda

Personne n'a véritablement réchappé au Big Three, puisque l'influence des trois titres a permis de mettre en lumière la diversité du média. Fullmetal Alchemist s'est penché sur l'amateur de shōnen aux goûts plus distingués, quand les âmes romantiques se sont accaparées Fruits Basket. Les cérébraux ne juraient plus que par Death Note, quand les rebelles vibraient sur Nana. Les stylistes du cool ont récupéré l'intégralité de Samurai Champloo, quand les grands nerds ont uploadé leur inconscient sur .hack//SIGN. Même les adultes les plus culturellement curieux commençaient à psalmodier "Domo, je suis fils du Soleil Levant" devant Monster, quand les plus petits rêvaient d'avoir un Digivice dans la poche et un Pikachu sur l'épaule. Il y avait de tout, pour tout le monde sur les productions les plus récentes, quand celles des années 1970, 1980 et 1990 étaient exhumées grâce à cette nouvelle vague d'intérêt.

Katon ! Gōkakyū no jutsu

De là est née l'industrie rutilante de l'animation japonaise et du manga en France telle qu'on la connaît aujourd'hui : un savant mélange de passionnés prêts à partager leurs sous-cultures dès l'ouverture d'internet, et d'entrepreneurs et entrepreneuses qui ont su tenir bon sur le paysage audiovisuel français, avant que la vague Big Three transporte avec elle tous les bateaux en expédition, laissant derrière elle les vieux rafiots amarrés. L'histoire est déjà écrite, mais n'oublions pas un point important : de ce trio de tête qui a joué la bascule, Naruto est de loin le plus impactant. Il suffit de détailler chaque œuvre pour le comprendre.

Bleach respire le swag, c'est indéniable

Avec ses histoires de Dieux de la Mort et de Société des Âmes dans un monde contemporain, Bleach est aussi plein de style qu'il peut être difficile d'accès pour le commun des mortels de l'époque. L'œuvre de Tite Kubo a souvent été celle recommandée en parallèle d'un Naruto ou d'un One Piece, mais rarement la tête d'affiche. De son côté, l'esthétique très marquée de One Piece, ronde et rieuse, jouait parfois contre lui dans ce contexte où la japanimation cherchait sa légitimité auprès du grand public ; les histoires de pirates, c'est pour les enfants après tout.

One Piece était plus enfantin de prime abord

Naruto est différent. Naruto est typiquement japonais, de la manière dont le cliché acceptable de la culture japonaise et asiatique au sens large existait au sein de l'inconscient culturel collectif occidental de l'époque. Nous sommes après tout plongés dans un monde où les groupes de ninjas, peut-être la sommité du cliché japonais, existent en tant que sociétés. Où ils envoient des shurikens, comme les ninjas doivent le faire. Où ils apparaissent et disparaissent dans un petit nuage de fumée, comme on l'a vu dans les films. Et dont les arts martiaux sont aussi travaillés qu'ils sont créatifs, à l'image d'un film de Jackie Chan.

Suiton ! Daibakuryū

De là, les consciences commencent à s'ouvrir. Les clichés rassurants permettent de voir au-delà des immondices proférées sur les décennies d'avant, pour faire émerger le véritable message : celui du nekketsu, ce sous-genre du shōnen où le héros doit constamment se remettre en question pour vaincre ses nouveaux adversaires. Où le dépassement de soi, la volonté, la pugnacité, sont la clef de tous les miracles. Où l'honnêteté, la naïveté, l'innocence du héros, mènent à la représentation de l'amour, de l'amitié, de la bonté, comme les plus grandes valeurs. Et où on retrouve un récit aussi vieux que l'humanité toute entière : la lutte du foncièrement bon contre le foncièrement mauvais.

Une belle bande de nakama quoi

Naruto est de ce genre. Au même titre que les controversés Dragon Ball ou Saint Seiya de l'époque précédente, et tout comme ses rivaux Bleach et One Piece  – dont les auteurs partagent surtout des liens d'amitié. Mais l'œuvre de Kishimoto s'intègre dans un contexte culturel familier beaucoup plus facile à digérer pour l'occidental moyen, ce que l'auteur n'a même pas cherché à faire consciemment. Aussi, il n'est plus possible d'organiser une nouvelle chasse aux sorcières pour cette œuvre du début des années 2000 ; les derniers râles de la doctrine Familles de France sont étouffés par l'enthousiasme général.

Mugen Tsukuyomi

Alors oui, vingt ans après, il est plus que facile de juger l'œuvre Naruto pour ce qu'elle est : un excellent nekketsu, mais un nekketsu. Un genre qui peut vite devenir redondant, même si Masashi Kishimoto a su grandir organiquement avec son histoire, et par là même avec son public, en osant des sauts dans le temps et des recontextualisations bien fichues, jusqu'à amener la Grande Guerre des Ninjas au sous-texte humaniste. Le discours manichéen y fait place à plus de zones de gris. Mais il a aussi subi le fait de se laisser porter par le fil de sa propre histoire, alors que des éléments sous-entendus comme importants au début de l'histoire (les rouleaux, les techniques interdites) deviennent des notes de bas de page arrivé au dixième volume. Sans compter les fautes habituelles du genre, comme le fait que 95% des personnages féminins de Naruto n'existent qu'en rapport à un personnage masculin, sans lequel elles n'ont plus d'intérêt moteur pour le scénario et sont totalement oubliées. Sakura, girl, s'il essaie de te tuer, faut peut-être arrêter d'être amoureuse. Ou juste le dernier acte de trop et les fillers insipides – ces épisodes créés de toutes pièces par la production de l'animé pour laisser le temps à l'auteur d'écrire la suite du manga – une tradition dans le milieu.

C'est TELLEMENT #LeJapon

Sauf que n'oublions pas non plus qu'une œuvre de 1999 ne peut pas revendiquer les évolutions des consciences du public de 2023, ni même celles du média lui-même. Regardez Boruto pour juger l'évolution de la plume de Kishimoto sur ce point. Et qu'au bout du bout, si Naruto a su être la figure de proue du fier navire du Big Three, c'est pour tous ces moments d'un style inimitable, très souvent bien amenés scénaristiquement, qui resteront gravés dans nos esprits à tout jamais. La simple évocation d'une famille grenouille mafieuse, d'un éventail blanc et rouge sur un fond bleu royal, d'un bandeau masquant un œil mystérieux, d'une longue cape blanche avec des énormes kanjis rouges brodés au dos, d'un rappeur sans talent, d'un masque tourbillonnant et d'un écrivain libidineux peut vous amener à vous rappeler des centaines de moments phénoménaux.

Des moments qu'une seule et unique série, Naruto, nous a offert pendant plus de vingt ans maintenant, tout en nous permettant de révéler fièrement aux yeux du monde notre amour de la japanimation.

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