La saison 1 d'Ahsoka a gardé le cœur et l'aventure pour la suite

Dernière production Star Wars en date sortie sur Disney+, la saison 1 d'Ahsoka, se veut le trait d’union entre le très acclamé The Mandalorian et les séries animées Clone Wars et Rebels. Dave Filoni reprend ses créations avec l’objectif de recréer du liant et du contexte entre les épisodes 6 et 7 de la saga pour relancer une machine un peu rouillée.

Ahsoka est une série difficile à présenter. Elle se pose à la fois comme la suite de Clone Wars et de Star Wars Rebels, les séries animées dirigées par Dave Filoni, mais s’insère aussi comme une brique importante de la reconstruction de Star Wars de manière plus générale. Apparue dans quelques épisodes de la série The Mandalorian, l’ancienne apprentie Jedi d’Anakin Skywalker est ici le personnage central d’une histoire qui propose un Star Wars un peu différent de celui auquel on est habitué si on n’est que spectateur ou spectatrice des films et séries en live action.

Parce que Star Wars, pour le grand public, c’est d’abord des films. Trois trilogies et deux histoires spin off aimées et détestées pour plein de raisons, toutes valables, qu’on ne débattra pas une nouvelle fois ici. Un univers original qui n’a jamais cessé de faire couler beaucoup d’encre dans le monde entier. Rien que dans les colonnes du Grand Pop, le sujet Star Wars est le plus alimenté du site. Et pour cause ! Comment passer à côté de cet univers ? De ce parangon de la pop culture ? De ce mètre étalon de la fiction moderne ? Oui, sauf que Star Wars c’est aussi beaucoup plus compliqué. On ne refera pas l’histoire, mais il faut se rappeler que quand Disney rachète la licence à son architecte George Lucas pour 4 milliards de dollars en 2012, la firme décide ensuite de mettre au ban de son univers dit ‘Canon’ tout ce qui n’est pas films et séries en cours. Toute la création tierce de romans, BD, jeux vidéo ou autres, connue sous l’appellation d’Univers Étendu, est rangée dans la valise ‘Legends’ et mise au placard.

Et n’oublions jamais que c’est des cendres de ce Farenheit que ne renieraient pas les Siths les plus obscurs que sont nées les productions Star Wars de Disney.

Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine

Véritable héritier spirituel de George Lucas, Dave Filoni, dont nous dressons le portrait lors de notre podcast dédié à la série Ahsoka, est le maître à pied d'œuvre. Après avoir été appelé à la rescousse du Mandalorian par un Jon Favreau plein de bonnes volontés, mais peut-être moins expert en Star Wars profond, le créateur des sagas animées Clone Wars et Rebels prend cette fois officiellement les manettes d’une série en live action. Pour bien comprendre la série, on est alors obligé de donner un peu de contexte à tout ce fatras.

D’un côté, nous avons le Mando-verse qui regroupe la saga The Mandalorian, forte de deux saisons et moins forte d’un très dispensable Livre de Boba Fett – ni fait ni à faire comme on dit dans les meilleures cantina de Tatooine. Toutes les aventures du chasseur de primes au visage masqué et de sa mascotte de p’tit pote endimanché se déroulent dans une temporalité regroupée : entre la fin de l’Empire racontée dans l’Épisode VI : le Retour du Jedi et la situation politique floue et jamais vraiment claire de l’Épisode VII : le Retour de la Force, ce clone bancal du premier Star Wars de 1977. Rappelez-vous, tellement frileux à l’idée d’invoquer la Prélogie et ses conspirations politiques, J.J. Abrams avait occulté volontairement tout cadre pour effectuer un retour aux sources de surface peu convaincant. Qui est le Premier Ordre ? Comment la Nouvelle République l’a‑t-elle laissé se construire ? Qui est en charge de l’organisation politique et sociale ?

Tout se résumait alors à un effet de style expéditif pour ne pas dire lapidaire : quelques lasers tirés en vrac sur un gouvernement galactique basé on ne sait où et composé d’on ne sait qui. Et c’était tout. Et si au départ la série The Mandalorian s’est érigée en Messie, c’est d’abord parce qu’elle essayait de nous emmener ailleurs. Mais devant son succès, cette chère Kathleen Kennedy et son bureau de décisionnaires avisés ont tôt fait de rattacher les wagons, faisant du guerrier chromé le train vers l’impensable : raconter pourquoi et comment. Mais que diable allaient-ils faire sur cette galère ?

Très (trop) lointaine…

De l’autre côté, les fans les plus hardcore se sont délectés pendant des années de séries animées produites et diffusées de manière un peu chaotique, il faut en convenir. Celles de Dave Filoni et de ses équipes donc. Clone Wars, qui racontait – déjà – ce qu’il se passait entre deux épisodes (ici les Épisodes II et III) et introduisait entre autres les personnages d’Ahsoka ou du General Grievous. Et Rebels, qui se déroulait entre l’Épisode III et la trilogie originale, voyait une bande éclectique de héros prendre part, hors champ des films, à la rébellion contre l’Empire. On y rencontrait Ezra Bridger, Sabine Wren, Hera Syndulla et le droïde Chopper aux prises avec l'Inquisitorious (aperçu dans le ratage Obi-Wan Kenobi) et le fameux Grand Amiral Thrawn. Un stratège hors pair et le premier grand antagoniste de Star Wars qui ne manie pas la Force, imaginé il y a fort fort longtemps par l’auteur Timothy Zahn et considéré comme faisant partie de ‘Legends’.

On vous avait dit qu’en dehors des films c’était plus compliqué. Et on passe ici volontairement sur les jeux vidéo comme Battlefront II, Star Wars Jedi : Fallen Order, sa suite directe Survivor ou les nouvelles BD appartenant pourtant au nouveau Canon. Il n’y a d’ailleurs qu’un pas pour que Cal Kestis et compagnie ne débarquent un jour dans tout ce bazar. Mais revenons pour l’heure à Dave Filoni. En grand connaisseur de l’univers Star Wars, il n’a eu de cesse de créer des personnages et des arcs qui ont alimenté l'œuvre générale, se posant en véritable bâtisseur de la continuité de ce monde. Il a beaucoup inventé, mais est aussi allé puisé dans le légendaire perdu de l’Univers Étendu, rendant ses lettres de noblesse à quelques-unes des plus puissantes créations disparues lors du rachat, quitte à les transformer un peu. En résulte un travail d'adaptation et la construction d’une nouvelle mythologie, plus mystique mais très cadrée.

Citons ici comme seul exemple le fils d’Hera Syndulla et de Kanan Jarrus. Jacen. Si ce prénom ne vous évoque rien, sachez juste qu'il était, dans l’univers étendu, celui du premier fils de Han Solo et Leïa Organa. Un Jedi qui combattait Thrawn avec Tonton Luke et pouvait communiquer avec les animaux, qui passera du côté obscur sous le nom de Dark Caedus et qui cherchera longuement à unifier les deux visages de la Force en un équilibre balancé après s'être exilé… Comme un air de déjà-vu ? Oui. Mais surtout un avenir important qui se dessine pour le personnage tout comme un exemple des logiques de réemploi de Disney.

Ahsoka, ma tata

La série Ahsoka est donc à la fois l’héritière d’histoires et personnages issues d’autres œuvres moins suivies, une avancée vers le futur film du même Dave Filoni qui viendra clore ce Mando-verse en cours, et se doit d’intégrer tous ces choux et toutes ces patates dans la même soupe. Et si en animation, croire en des personnages qui parlent aux animaux, en des baleines de l’espace qui se déplacent à la vitesse de la lumière ou autres passe, en live-action, ça reste à démontrer et on a tôt fait de mal finir le mix pour se retrouver avec des grumeaux dans son bol. Boba Fett nous a montré que de vouloir tout raconter, comme le quotidien des Hommes des Sables ou le retour à la vie de son ‘héros’ qui s’extirpe du Sarlacc en rampant, n’était pas forcément une bonne idée.

La série Ahsoka débute donc après la fin de Rebels. Le Grand Amiral Thrawn et Ezra Bridger ont été emmenés dans une autre galaxie – une première dans tout Star Wars. Sur les ruines de l’Empire, une Nouvelle République où les dirigeants de la Rébellion se sont hissés comme cadres militaires ou parlementaires, essaie de s’organiser et de se légitimer. C’est dans cette ambiance de reconstruction post-libération, quand les nostalgiques de l’Empire sont encore bien présents et actifs en cellule sous cape, qu’on retrouve le personnage qui donne son nom à la série.

Aperçue brièvement dans la saison 2 de The Mandalorian, car depuis le MCU tout doit s'entrecouper, Ahsoka est de retour. On l’avait laissée alors qu’elle refusait de prendre Grogu comme élève et qu’elle partait enquêter sur un éventuel retour de Thrawn. Incarnée avec justesse par Rosario Dawson, l’ancienne padawan d’Anakin avait laissé derrière elle sa personnalité enlevée et espiègle de Clone Wars pour coller plus à l’image qu’elle affichait déjà dans Rebels. Devenue adulte, celle qui avait quitté l’Ordre Jedi, informatrice du groupe de héros de la série animée, est devenue une Maîtresse Jedi. Mais des années d’exil et de solitude (ainsi qu'une écriture et des prothèses un peu lourdes) en ont fait un personnage solitaire et socialement complexe. Ahsoka passe beaucoup d'épisodes à toiser son monde avec un air entendu et un regard en coin que balaie trop souvent un sourire narquois pétri d'assurance maladroite.

Ahsoka Dance

Cette première saison d’Ahsoka se pose dès lors comme un trait d’union avec le travail antérieur de Filoni et une gigantesque scène d’exposition. On recolle les morceaux, on remet tout le monde en ordre de marche, tout ça pour avancer dans la résolution du Mando-verse. Ça prend son temps, c’est un peu long (surtout au début), mais c’était sans doute nécessaire pour présenter autant de personnages et de trajectoires qui, on le comprend très vite même sans avoir vu les séries animées, sont riches et profondément imbriqués. Il n’en fallait pas moins non plus pour présenter au grand public des concepts aussi abstraits que le Monde entre les Mondes, les Purrgils, les Sœurs de la Nuit ou introduire les Divinités de Mortis dans un final qui fleure bon son inspiration dans les statues monumentales de l’Argonath que croise la Communauté de l’Anneau chez Tolkien.

La quête sera pour les good guys de tenter de retrouver Ezra (Eman Esfandi), officiellement porté disparu, et pour les vilains de faire revenir le Grand Amiral Thrawn. Deux quêtes qui se rejoignent et se croisent tout au long des épisodes, chaque faction parvenant à ses fins en toute fin de saison. Or si leur course se suit et s'entrechoque, le traitement fait aux deux camps est assez différent. On a beaucoup de mal à croire que des liens forts unissent les anciens membres du Ghost. Certes les acteurs et actrices le disent, mais on ne nous le montre pas vraiment. Les retrouvailles entre Sabine et Ezra manquent cruellement d'émotion. Les personnages hérités des séries animées subissent un peu des choix consensuels et se vautrent dans une cosplayade de leurs alter egos qui finit par les faire sonner creux. Sabine par exemple, incarnée par Natasha Liu Bordizzo, avait-elle vraiment besoin de reprendre la même coupe de cheveux que dans Rebels pour être Sabine ? La Sabine du pilote a quelque chose en plus que perd le personnage petit à petit. Fallait-il vraiment inviter C‑3PO ? Ou cela ne fait-il que rappeler l’absence de figures comme Leïa, Han ou Luke dans ce bousin ? Beaucoup de décisions sont faites dans le sens du fan-service, et il est dommage que les dits personnages aient très peu évolué pendant tout ce temps entre la fin de Rebels et le début d'Ahsoka.

 

En parallèle, Filoni reprend Morgan Elsbeth (Diana Lee Inosanto), qu’on avait découverte dans The Mandalorian, pour en faire le principal artisan du retour du Grand Amiral. Une occasion en or pour la rattacher aux Sœurs de la Nuit de Dathomir et d’expliquer que oui, dans Star Wars, il y a des sorcières et même potentiellement des zombies. Oui Jean-Germain, ça fait même des années. Tu n’étais juste pas au courant. Lars Mikkelsen – le frère de – reprend le rôle vocal de Thrawn, mais l’incarne maintenant à l’écran. Et si la froideur et l’intellectualisation de la lutte avec la pondération perpétuelle des causes et conséquences du stratège Chiss est bien portée à l’écran, le filtre bleu et la forme physique du comédien viennent un peu atténuer le charisme de l’un des personnages les plus emblématiques de l’Univers Étendu. Cet aspect factice de la plastique se retrouve d’ailleurs sur le visage verdi numériquement de Mary Elizabeth Winstead qui prête ses traits à Hera Syndulla avec beaucoup de vérité.

Le soleil a rendez-vous avec la lune

Mais en dépit de ces errements stylistiques, deux personnages tirent leur épingle du jeu. Baylan Skoll et Shin Hati, maître et élève. Le Soleil et la Lune. Si on se demande encore pourquoi avoir délibérément choisi de faire porter à ces deux nouveaux personnages les noms des loups qui courent après les astres du jour et de la nuit de la cosmogonie viking, on doit leur reconnaître un traitement des plus réussis. Leur desseins sont énigmatiques, leur origine tout autant, et ce n’est pas les maigres détails laissés ça et là dans les épisodes qui pourront vraiment y répondre. Avec en tête de casser le carcan manichéen de l’opposition bipartite du Clair et de l’Obscur, des Jedi et des Siths, les deux antagonistes sont d’abord présentés comme des mercenaires.

Puis on apprend petit à petit que Baylan, superbement interprété par le regretté Ray Stevenson, décédé avant la diffusion de la série, serait un ancien Jedi ayant assisté au revirement d’Anakin et la chute de l’Ordre. Poursuivant un but personnel bien plus mystique et idéaliste, il ne tarde pas à faire cavalier seul, renvoyant Ahsoka, Morgan ou même sa protégée dos à dos après s’être montré comme largement supérieur à toutes et tous. Son destin, qui nécessitera tristement un recast, fait partie des grandes énigmes du final. Shin Hati, de son côté, rappelle une Asajj Ventress moins perturbée, mais toute aussi résolue, avide de gloire et de succès. Elle reste trop monolithique en l’état, malgré l’implication sans faille de l’actrice ukrainienne Ivanna Sakhno. Leur trajectoire dans la série, momentanément accompagnée du pétard mouillé Marrok, reste sans doute une des plus grandes réussites de cet Ahsoka.

Guess who’s back ? Back again ?

Et non, ce n’est pas Thrawn. Ni Ezra même si les deux pouvaient répondre à ce titre. Mais bien Hayden Christensen en Anakin. Contrairement à la série Obi-Wan où le Seigneur Sith jouait de la revanchade mal écrite, le personnage est ici une incarnation non matérielle de lui-même. Dans Ahsoka, Anakin est un concept ; car à ce moment de la grande histoire de Star Wars, Dark Vador est bel est bien retourné ne faire qu’un avec la Force, comme en témoigne ce dernier plan foireux du Fantôme de Force seul paumé dans le désert. Oui encore une fois. Non, ce que l’on voit ici, c’est le concept d’Anakin. L’incarnation de l’Élu de la prophétie, celui qui a rendu l’équilibre à la Force – et celui dont l’histoire et l’action ont été rendues caduques par cette affligeante Postlogie, mais j’ai dit que je m’énerverai pas !

Ahsoka croise son ancien mentor à l’aube de son apothéose personnelle, lorsqu'elle s’accepte enfin et devient celle qu’elle devait être après avoir vaincu ses démons. Et quels démons ! Quel poids et quel héritage que le sien ! Prise entre un Anakin qui sombre et la triste vérité de sa transfiguration en héritier du mal… Ces séquences, qui hantent les épisodes 5 et 6, sont les plus métaphysiques et philosophiques de l’ensemble. Délicates à mener car très mystiques, se déroulant dans la singularité du Monde entre les Mondes, elles dépeignent la padawan Ahsoka incarnée ado par la très convaincante Ariana Greenblatt, en proie aux doutes et aux égarements de ses idoles. La part obscure, le Yin et le Yang où le mal est au cœur du bien et vice-versa. Il y a des grosses baleines et des zombies dans Ahsoka, mais il y a aussi des réussites de storytelling, superbement mises en images malgré les limites imposées par le format.

Capitaine Abandonné

De l’autre côté du spectre (lol), le Grand Amiral incarne une autre vision de l’Empire. Après l’obéissance aveugle, voici la fanatisation du corps armé. Les Ghost Troopers, véritables vétérans de guerre, scandent le nom de Thrawn lorsqu’il apparaît. Jamais Palpatine ou Vador n’avaient eu droit à ce traitement. Le côté guérilla que doit mener l’Amiral déchu dans une République naissante se fait à travers le prisme de soldats prêts à tout, même au sacrifice. Une abnégation qui convoque les heures les plus sombres des luttes de renversement, et un parallèle important avec Andor. Les méthodes valent-elles les causes ? Et inversement, les bonnes causes doivent-elles utiliser les armes les plus viles ? Star Wars l’a enfin mis sur le tapis. Il aura fallu presque 50 ans.

Thrawn donc, ou l’incarnation de l’autorité naturelle. Le Moriarty de l’espace. Le joueur d’échecs dostoïevskien avec toujours plusieurs coups d’avance. L’opérateur honni qui aura la lourde mission de déstabiliser le gouvernement en place par le terreur pour permettre le retour de Palpatine via le Premier Ordre. Les travaux de clonage, les cellules ponctionnées à Grogu, les plans sur Jakku, L’Holocron Sith. Snoke. Exegol. L’Empereur. L’air de rien, on y va. Car la suite est déjà connue. Din Djarin et ses comparses, Ahsoka, Ezra et tout ce petit monde doivent rencontrer leur destin. Seul le chemin reste dans l’ombre. Personne n’apparaît dans la suite de la saga, et le syndrome Rogue One n’est pas loin…

Et maintenant ?

La série Ahsoka souffle le chaud et le froid. D’un côté, elle est bien mieux produite que les premiers projets estampillées Star Wars de Disney+. Les décors et costumes sont bien faits, le scénario général tient la route, même si on aurait aimé plus que de l’exposition, et l’ensemble n’a pas peur d’aller se frotter aux challenges les plus corsés. De l’autre, on se retrouve engoncé dans une logique de production très peu permissive. La réalisation est très plan-plan, peu inspirée, et les chorégraphies de combats perfectibles. L’action est un peu molle, tout à l’air d’être au ralenti. Mais malgré tout, il faut convenir qu’il y a un avant et un après Andor, et que la première saison d’Ahsoka vient après. L’écran Volume est mis de côté pour le grand plaisir des spectateurs et spectatrices avec des yeux.

Oui, on aurait aimé plus de style. Ces zombies troopers ne me choquent par exemple que par le manque de mise en scène qui les voit en action. On aurait aimé de plus beaux enchainements de sabres laser mieux rythmés, mais on a eu des styles de combat très identifiés et pluriels. On aurait aimé plus de sentiments entre les protagonistes. On aurait aimé des musiques plus affirmées. Qui se souvient d’ailleurs d’un thème Star Wars nouveau depuis Rogue One ? Même le thème d’Obi-Wan qui a fait sortir John Williams de sa retraite est déjà oublié. On aurait aimé beaucoup de choses, c’est vrai. Mais ne soyons pas chiches ou avares, et jugeons plutôt ce que l’on a eu.

Quand plus jeune, bien avant que des séries Star Wars en live action ne soient une réalité, j’essayais de me projeter sur ce qu’elles pourraient être. J’imaginais une intrigue qui prenait sa source dans la continuité de la saga. Des ennemis charismatiques et différents les uns des autres. Des héros tout aussi variés. Des voyages sur des planètes aux biomes différents. Des combats au sabre laser. Plein. Des dogfights spatiaux. Des droïdes moralisateurs ou drôles. Des races extra-terrestres aux mœurs et technologies qui leurs sont propres. Des menaces sourdes et totales. Des questions sans réponses. Des bouts de vie à suivre. De l’aventure en devenir. Et cette nouvelle œuvre a planté le décor de tout ça. C’est simple : Ahsoka, malgré ses défauts, est sans doute la série Star Wars qu’on imagine par défaut. Ce qu’une série Star Wars se doit d’être. C’est à la fois sa force et sa plus grande faiblesse.

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